La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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probablement au xv° siècle) une histoire des divers seigneurs de l’Epire, dans laquelle ils racontent qu'après la mort de l’empereur serbe Douchan, Nikiphore chassa du trône Siméon, le frère de Douchan, et l’envoya à Kostour ; mais, lorsque Siméon arriva à Kostour, il prit la ville et s’y établit, ensuite il conquit encore quelques places fortes et de nombreuses villes et territoires. « Mais lorsque de nombreux Grecs, Serbes et Albanais (on ne parle pas des Bulgares, car il n'y en avait pas) se furent groupés autour de lui, et formèrent

une armée de quatre à cinq mille hommes, ils le

proclamèrent empereur. »

À la fin du xv° siècle, Ant. Bonfinie, un historien hongrois, d’origine italienne, parle de la Macédoine que « l’on appelle maintenant Serbie » (Macedoniam quam Serviam nunc appelant).

En 1625, Serge, métropolite de Greven, entreprit un voyage en Russie, afin d'y solliciter la charité. Questionné, il répondit entre autres « qu’il a été sacré Métropolite de Greven par Nectaire, archevêque d'Ochrida, en pays serbe »*. Geci constitue une preuve de plus que tout le diocèse d’Ochrida a été, d'une façon ininterrompue, désigné comme serbe.

4 Ant. Bonfinii rerüm Hüngaricüm, dec. IT, lib. IX (Vienne, 1744) p.248 a. (cité dans l'ouvrage du Dr V. Tchéritch, pp.{5, 16). ? Rapports de la Russie avec l'Orient dans les questions d'église, II (1860) p. 19 (cité dans l'ouvrage du Dr V. Tchéritch, p. 47).