La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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tôt une protestation à Constantinople, par l’entremise de son agent diplomatique, protestation qu'elle a renouvelée constamment sans la moindre chance de succès. Ces protestations ont été soutenues par un honnête Russe, Yastréboff, ce qui lui a valu la haine des Bulgares qui, aujourd'hui encore, ne peuvent entendre prononcer ce nom sans colère.

Les Serbes n’ont jamais détenu l'affection de la Sublime Porte, qui les désignait comme un élément de révolte et de lutte. Les Turcs ont conquis la Macédoine sur les Serbes ; c’est à la faveur de trois grandes batailles qu’elle est tombée sous la domination ottomane. La première fut la bataille de Kossovo en 1389, où périt, frappé par une main serbe, le sultan Mourad‘. Après cette bataille, la Macédoine ne fut pas définitivement acquise à la Turquie. Les Serbes la conservèrent encore cinq années, jusqu’en 1394. Puis, de bataille en bataille, ils continuèrent à la disputer à l'invasion turque. Ce n'est qu'en 1458 que la partie de la Serbie située au nord de Char est tombée définitivement entre les mains des Turcs. Alors commença une série de grandes batailles, où les Serbes avaient à défendre successivement la Bosnie, qu’ils perdirent en 1463, l’Herzegovine qui leur fut arrachée en

M. G. Hanotaux fait erreur en affirmant dans son Histoire illustrée de la querre de 1914 (p. 174) qu'à la bataille de Kossovo il y avait aussi des Bulgares. La Bulgarie était déjà, bien avant cette époque, vassale de la Turquie.

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