La crise balkanique (1912-1913)

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d'avoir une répercussion sur les rapports politiques des deux pays ».

Une note publiée simultanément à Vienne et Pétro| nous apprenait, par la suite : «que les événements de la péninsule balkanique n'ont pas porté atteinte aux sentiments d'amitié entre les deux souverains et que le maintien de la paix continue à former le but de leurs efforts ».

Ces déclarations, qui nous apprenaient que « l'ami-

; tie entre les deux $Souverains » était tout aussi cor-

diale.…. furent suivies de vagues mesures de démobilisation. La Russie congédiait la classe supplémentaire qu'elle tenait sous les armes; l'Autriche, à son tour, s'allégeait de quelques contingents. Cependant l'Empire autrichien maintenait ses eflectifs dans le Sud de l'Empire en même temps qu'il avertissait « que si les forces autrichiennes restaient mobilisées en Bosnie, aucune mesure coercilive n’élait à craindre pour la Serbie ». On disait même que si l'armée restait mobilisée dans cette partie de l'Empire « c'était plutôt contre les Slaves de l'intérieur que contre ceux de l'extérieur ».

Quelques semaines plus tard, à l’occasion du siège de Scutari, on a pu apprécier la valeur de ces très

aimables phrases.

Mae