La crise balkanique (1912-1913)

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vées par les alliés : ils donnaient comme raison, que par la faute de la Turquie, ils avaient eu à supporter un surcroît de dépenses et de sacrifices ; l'Europe devait en tenircompte.

L'Europe, à qui il tardait de voir la paix rétablie, évoqua à son tribunal :le sort des îles: le statut de l'Albanie, et manifesta sa volonté de se faire obéir pour le règlement du problème financier soulevé par la guerre, problème auquel elle était intéressée.

Le 5 avril les alliés, par une réponse collective, acceptèrent les condilions des Puissances pour la médiation sous les réserves suivantes :

1° Lors de la fixation définitive de la frontière en

Thrace la ligne indiquée, dans les conditions formulées par les Puissances, sera prise comme base et non comme ligne définitive ; 2° Les îles dela mer Egée seront cédées par la Turquie aux allés;

3° Les alliés estiment qu'ils doivent connaître, au préalable, les frontières projetées pour l'Albanie et espèrent qu'elles seront conformes à celles qu'ils ont proposé à Londres ;

4° La demande d'une indemnité de guerre doit être acceptée en principe. On laissera le soin d'en fixer le

montant à la Commission qui sera chargée d'étüdier