La crise balkanique (1912-1913)

170 LA CRISE BALKANIQUE respecté et ‘exécuté ; dans son intégrité nous deman-

dons aujourd'hui qu'il soit appliqué : r° L'art. 2 de l'Annexe secrète prévoit le démem-

‘brement de toute la Turquie d'Europe (Nous avons

cité cet article en tête de notre chapitre). En ce qui concerne la décision de l'Europe d'éloigner la Serbie du littoral adriatique — nous ne pouvons que la regretter. Au point de vue de nos droits réciproques ce fait ne joue aucun rôle, car le traité n'impose pas aux alliés l'obligation de garder à tout prix le littoral adriatique. En plus si la Serbie s'est vue privée d'une partie du territoire conquis, le même sort esl échu à la Bulgarie qui, par décision de ces mêmes grandes puissances, 4 dû abandonner ses positions abancées non loin de Constantinople et évacuer le littoral de

la mer de Marmara pour accepter la ligne de frontière

‘ Midia-Enos (1). En plus la Bulgarie doit céder la ville

de Silistrie à la Roumanie. > La convention militaire (art. 4) a été modifiée par l’arrangement de Varna en date du 19 juin 1912

« Dans l'hypothèse où la principale armée turque sera y JE

1. Par cet argument il me semble que la Bulgarie donnait la mesure exacte de ses ambitions. La Thrace du sud est certainement la seule province des Balkans exc 7 atipeuplée de Turcs. Il ne s s'agissait done plus d'une guerre de libéra-

tion, mais d’ une guerre de conquête.