La crise balkanique (1912-1913)

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172 LA CRISE BALKANIQUE

30 Sans « entente préalable » nous avons décidé Grecs et Monténégrins à combattre à nos côtés ? Mais

apparition de ces troupes fut pour la Serbie un con-

° cours efficace — quoique non prévu par le traité. Et

il faut que ce soit nous qui fassions les frais de ce

‘concours ?

Nous ne pouvons admettre aucune discussion nouvelle— l'attribution de territoires stipulée le 13 mars, nous la considérons comme définitive : nous demandons de vous y soumettre, nous demandons aussi la possession immédiate de ces territoires.

Voilà « en gros » la controverse de droit engagée entre Sofia et Belgrade. De quel côté se trouvait la vérité ? Humblement, j'avoue que ma compétence modeste ne m’autorise pas à résoudre le problème ; il me semble pourtant, qu'en droit, au sens strict el étroit du mot, c'est-à-dire en ne jugeant qu'avec le texte du traité sous les yeux, le point de vue bulgare était conforme aux conditions signées le 13 mars 1912.

A côté de cette discussion juridique — pour

‘employer le terme il y avait un débat dans la coulisse, qui, mieux que la controverse officielle, nous renseigne sur les volontés en présence.

\Nous avons déjà dit que les Bulgares considéraient

cette guerre comme l'ultime étape de leur lutte pour