La crise balkanique (1912-1913)
1S8 LA CRISE BALKANIQUE
M. Sazonoff insista une fois encore pour que les minisires-présidents partissent pour Pétrograd, afn de soumettre l’ensemble des conflits au jugement arbitral du tsar.
MM. Venizelos et Pachitch étaient prêts à se rendre au rendez-vous que le gouvernement russe leur fixait. Sofia ne donna pas signe de vie. Voici en effet le télégramme que le ministre bulgare à Pétrograd
envoyait, en date du 2r juin 1913, à M. Danef
‘président du conseil bulgare.
« …Si le gouvernement bulgare compte prendre la voie pacifique pour régler le différend avec ses alliés un seul moyen s'offre à lui, c’est l’entrevue à Pétro-
grad des présidents des conseils balkaniques, qui tous,
‘à l'exception de la Bulgarie, ont adhéré, à la propost-
tion russe.
« L’Arbitrage prévu sera sanctionné ici, alors que seront décidées la démobilisation et d'autres questions » (ss) Bobtcheff, n° 1865.
Le 22 juin à Vrana se tint un conseil de la couronne qui devait définitivement décider de la politique bulgare. A l'issue du conseil M. Daneff télégraphia à son représentant à Pétrograd le texte suivant :
N° 3779.
« À la séancé de ce jour, le Conseil qui a eu lieu
sous la présidence du roi et à laquelle ont assisté