La crise balkanique (1912-1913)
232 -LA CRISE BALKANIQUE
aussi dans l’esprit de justice de l'Europe — M: Waddington, l'ambassadeur français, au Congrès de Berlin n'avait-il pas déjà soutenu de la manière la plus persuasive le point de vue roumain ? — attendait l’occasion d'un remaniement du statut balkanique pour obtenir pacifiquement la reconnaissance de ses revendications balkaniques, basées :
D'une partsur l’idée politique de l'équilibre — principe unanimement reconnu par les chancelleries comme base des rapports internationaux. Pourquoi la Roumanie ne l’aurait-elle pas revendiqué ?
D'autre part sur l’Iradé de 1905 — qui en consacrant la « personnalité nationale » des Koutzo-Valaques, reconnaissait à la Roumanie le droit, sur le
pied d'égalité avec les autres Etats chrétiens et pro-
_portionnellement au nombre de ses co-nationaux, de
venir décider du sort futur de la Macédoine
* *X *
L'union balkanique fut une surprise pour la Roumanie, les victoires rapides et décisives des Etats chrétiens un étonnement. Ce manque de prévision de notre diplomatie, est excusable, quand on songe à la stupéfaction générale que ces événements répandirent par tout le monde; nous étions en trop bonne
compagnie pour nous désoler. La victoire des Alliés
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