La crise balkanique (1912-1913)

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302 LA CRISE BALKANIQUE

des hommes d'État avait difficilement réalisé : l'Union balkanique. L'Autriche respirait à larges poumons, le cauchemar s'était évanoui, la discorde régnait à nouveau dans les Balkans. La querelle entre « alliés » s’enxenima ; Vienneattisa et encouragea l'aspiration à l’hégémonie des Bulgares, les fusils braqués partirent : par ordre de Sofia les chrétiens des Balkans s’'entretuèrent. La Roumanie, qui s'était réservée jusque-là,

intervint : sauvegarder ses intérêls et imposer la fin

- de la guerre furent ses prétentions. Ses armées

intactes, la sympathie des peuples civilisés qui secondaient moralement son action, lui donnèrent le rôle

de deus ex machina. En douze jours la Roumanie

_imposait la paix aux Balkans.

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Qu'il me soit permis, avec une pointe de légitime orgueil, de relever la situation prépondérante reconnue à mon pays, le rôle éminent joué par la Roumanie aux jours du développement de la crise balkanique de 1912-1913. Par son inaction, par la sympathie non déguisée qu'elle témoigna à la cause des alliés, la Roumanie rendit possible l’écrasement du Turc, aida à la libération des chrétiens opprimés.

Par son action, elle s’efforça de réaliser la constitu-

tion d’un statut balkanique ayant pour fondement