La France sous le Consulat
22 LA FRANCE SOUS LE CONSULAT
bre de sept, plus un -secrétaire du gouvernement chargé de constater l'authenticité des actes du gouvernement dont il avait le contre-seing. À ce dernier poste, le Premier Consul appela Maret, le futur due de Bassano d’abord publiciste puis employé dans la diplomatie pendant la Révolution, qui devait l'occuper presque sans interruption jusqu'à la fin de l'Empire. À la guerre, le conventionnel Dubois-Crancé fut remplacé par le général Berthier, le chef d'état-major de Bonaparte en Italie, incomparable pour saisir au vol et fixer la pensée du maître, et qui fut dans l’ordre militaire ce que fut Maret dans le civil. À la marine, Bourdon de Vatry fut remplacé par Forfait, qui avait la réputation d’être le meilleur ingénieur-constructeur de vaisseaux. À l’intérieur, l’ancien conventionnel Quinette eut pour remplaçant Laplace, le plus grand mathématicien du temps. Mais, « dès son premier travail, les consuls s’aperçurent qu'ils s'étaient trompés. Laplace ne saisissait aucune question sous son vrai point de vue, il cherchait des subtilités partout, n'avait que des idées problématiques, et portait enfin l'esprit des infiniment petits dans l'administration ‘. » Lucien Bonaparte, président des Cinq-Cents au 18 brumaire, le principal auteur du succès de cette journée par sa présence d'esprit et son sang-froid, prit sa place le 25 décembre 1799. Cambacèrès, en devenant second Consul, céda le ministère de la justice à Abrial. Le ministère des finances était occupé par Robert Lindet, membre du Comité de Salut public pendant la Terreur. Gaudin, qui lui succéda le 11 novembre 1799, était auparavant commissaire général des postes. Il possédait de vastes connaissances acquises dans l'administration royale où il avait été premier commis sous l’ancien régime. Il avait déjà refusé ce ministère sous le Directoire en alléguant à Siéyès
4. Napoléon, fragment sur les consuls.