"La Guzla" de Prosper Mérimee : les origines du livre - ses sources sa fortune : étude d'histoire romantique : thèse pour le doctorat d'Université

CHAPITRE IV Nodier, Fauriel, Chaumette-Desfossés, « L’Orphelin de la Chine ».

§ 1. Date de la Guzla. — §2. Influence de Nodier. Le mot : guzla. Hyacinthe Maglanovich. g3. Mérimée commentateur. §4. L'Aubépine de Veliko : une inspiration chinoise. Chants populaires de la Grèce moderne. g 4 DATE DE « LA GUZLA » Dans sa lettre à Sobolevsky, du 18 janvier 1835 C Mérimée raconte que, «en cette même année 1827 » où la « couleur locale » faisait fureur, il projeta, avec un ami qu’il ne nomme pas, la fameuse excursion d’ltalie et d’lllyrie, dont il proposa alors d’écrire par avance la relation. Nous savons par la préface de l’édition Charpentier in-18, que cet ami était J.-J. Ampère. «Je demandai pour ma part, dit Mérimée, à colliger les poésies populaires et à les traduire ; on me mit au défi; et le lendemain j’apportai à mon compagnon de voyage cinq ou six de ces traductions. » Tout en admirant la belle impertinence du spirituel écrivain, il ne faut pas accorder à son récit une entière

1 Nous reproduisons cette lettre dans la troisième partie de notre livre.