La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus

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rédaction, quoique écourtée, de la légende ; tous les principaux éléments au moins y figurent, et

nous aurons affaire plus tard à qui l’a complétée :

Le 12 mars 1793!, on avail convoquéau District de cette ville de Saïint-Florent les jeunes gens des communes voisines, destinés à recruter nos armées et à faire partie de la levée des 300,000 hommes. Tous s'y rendirent, la rage dans le cœur, dans l'intention de faire révoquer l’ordre du District ou debraver l'autorité. Les administrateurs ? voulurent en vain faire valoir les moyens de persuasion ; des huées interrompirent les orateurs. Une pièce de canon, quon braqua contre les mulins, ne fil qu'accroilre leur audace. Le tumuite augmente ; le commandant républicain met Le feu au canon ; quelques jeunes gens tombent blessés. Ce coup sert de signal ; les multins se précipilent en foule Sur les républicains ; Us saisissent la pièce de canon ; tout fuit, tout se disperse ; le District est envahi ; ses papiers sont lacérés, ses assignats emportés el la troupe viclorieuse passe le reste de la soirée dans les cabarets voïsins, à

! C'est la date exacte, que de notre temps certains livres discutent encore. L'édition de 1819, qui est corrigée par d’autres mains, rectifie à tort et dit : «le 10 mars. »

? Les 60 lignes qui suivent sont copiées à peu prèstextuellement par de Beauchamp, Hist. de la Guerre civile de la Vendée (3 vol. in-80, 1806), t. [, p. 110. — L'auteur de la Vie de Bonchamps (1817) connait cette note, lui emprunte quelques