La Macédoine

boïars, &t soumit les pays depuis Andrinople jusqu’à Durazzo, pays grecs, albanais et serbes (1).

Cette domination bulgare en Macédoine dura pendant une période de seize années. En 1246, le fils d'Asen Il, Michel Asen, monta sur le trône de Bulgarie. La même année, l'empereur de Byzance, Jean Vatace, parvient à reprendre aux Bulgares toutes les régions de la Macédoine, depuis Andrinople jusqu'au Vardar ; d'autre part, la région de la Macédoine située à l’ouest du Vardar, avec les villes. de Veles, Prilep et Ochrida, fut envahie et occupée par le despote d'Epire, Michel IT. Cependant, celui-ci ayant été défait, en 1252, par Jean Vatace, la Macédoine tout entière, jusqu'aux limites même de l'état serbe, fut convertie en proyince grecque. La dernière invasion bulgare du territoire de la Macédoine orientale jusqu'au Vardar, survenue entre 1254 et 1256, invasion qui eut également lieu « sans rencontrer de difficultés » (2), ne mérite pour ainsi dire pas d’être notée. Ÿ

Bien que ces liens historiques qui rattachaient la Macédoine à la Bulgarie fussent déjà très faibles et sans conséquence de par leur nature, ils ne se renouvelèrent plus. À partir de cette époque, l'histoire bulgare n'a plus rien de commun avec la Macédoine. Par contre, bientôt après ces événements, des liens historiques indissolubles commencent à s'établir entre la Serbie et la Macédoine. Ces rapports ont laissé, en Macédoine même, des marques apparentes et des souvenirs impérissables qui ant beaucoup contribué à rendre encore plus visible et plus évidente l'unité ethnique des Macédoniens et des Serbes.

(1) £a traduction allemande de cette inscription est conçue comme’ suit : « Und'alle Länder habe ich erobert von Odrin (Andrinople) bis nach Drac, das griechische, dann, das albanisché und serbische Land ». (C. Jirecek, Geschichte der Bulgaren, 148, 252). =

(2) Il est intéressant de noter que les Bulgares n'ont jamais engagé leurs forces pour la possession de la Macédoine, qu'ils n’en ont jamais fait la conquête parla victoire de leurs armes, au prix de grands sacrifices. Leurs

incursions ont eu lieu régulièremeut soit au moment de lac confusion géné rale », soit « sans peine » (Jirecek, Geschichte der Serben, I, 288, 303, 313).