La Macédoine
tomne de la même année, l'archevêque de Néopatra, dans le duché d'Athènes, écrit au pape que « les Turcs ont remporté une victoire éclatante sur certains princes de Grèce, de Valachie (Thessalie) et de l'Etat serbe », et qu'en se rendant maîtres de ces pays, ils se sont frayé un chemin jusqu'à la frontière même du duché d'Athènes et de la principauté d’Achaia (i).
De même, les renseignements provenant des voisins serbes les plus proches, les Roumains, parlent de la débâcle de la Marica comme d’une défaite serbe. Dans un manuscrit roumain du commencement du xvir siècle, il est dit qu'en 1391 « Murat se porta avec les Turcs contre Ugljesa et Vukasin, que ceux-ci réunirent une forte armée serbe et acceptèrent le combat contre les Tures… qui, finalement, furent vainqueurs. Ugljesa et Vukasin trouvèrent la mé dans la vallée de la Marica, en 1371. » (2)
Les Turcs, adversaires des Serbes à la bataille de la Marica, s'expriment de la même manière. Leurs annales, dont Zinkeisen s’est servi pour écrire l'histoire turque, disent « que des infidèles serbes s'étaient rassemblés pour attaquer Andrinople », mais qu'ils ont été mis en déroute (3).
En dernier lieu, les sources historiques bulgares sont, à ce sujet, d'accord avec les autres. La chronique bulgare contemporaine (1#06-1413), dont nous ayons
déjà parlé plus haut, raconte que Vukasin et Ugljesæ
« réunirent une grande armée serbe, qu'ils se portè-
rent contre la ville de Seres et que les Turcs allèrent à -
leur rencontre, qu'un grand combat suivi de carnage eut lieu sur la Marica et que les Turcs, pendant que les Serbes cherchaient deur salut dans la fuite, ftuèreni Ugljesa et Vukasin. » (4) |
(L) C. Jirecek ::Geschichte der Serben, I, #40.
(2) V. Grigorovie : « O Serbiji x ea oftnoséniah ksosednim derzavam »Kazan, 1859, p. 17. l
(3) J. WW. Zinveisen: «Geschichte des Osmanischen Reiches », Hamburs. 1840, I, 224. :
(4) J. Bogdan : Archi fur slayisehe Philologie, AIT, 528:
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