La mort de Louis XVII d'après la Registre-Journal du Temple : documents inédits

LA MORT DE LOUIS XVII

D'APRÈS LE REGISTRE-JOURNAL DU TEMPLE

De toutes les pièces produites par Chantelauze dans son ouvrage sur Louis XVII!', la plus importante peut-être est la déclaration autographe de Damont, commissaire civil au Temple le jour de la mort du petit roi, 20 prairial an III. Cette déposition écrite d’un témoin oculaire ne date, il est vrai, que du 6 août 4847. Mais on la sent rédigée par un homme précis, honnête, très heureusement dénué de littérature, qui a conservé des souvenirs admirablement nets et qui, sans doute, peut se tromper à distance sur des points de détail, mais qui rend simplement témoignage à la vérité générale des faits. Pour prouver « la mort au Temple », ce document suffirait, en somme ©.

Chantelauze l'avait retrouvé aux Archives nationales, « série F”, carton 6808, dossier 1496 ». Il y est encore (fo 25), et les mêmes Archives {BB*964) en contiennent un double, également autographe et portant la même date*.

On lit dans cette pièce, désormais célèbre :

Arrivé [à midi, le 20 prairial] dans l'intérieur de la tour du temple, je trouvoit un enfant très malade, reconnu par les gardiens et les gens de service qui apportoient le nécessaire ef moi qui l’avoit vu plusieur fois aux Thuilleries ? pour être le Dauphin, le voyant si mal, je demandoit aux

Un vol. in-8, Paris, Firmin-Didot, 1884.

3 Détail de ce qui s'est passé au Temple à la mort du dauphin Louis XVII où était présent le sieur Damont, faubourg Saint-Martin, n° 11, comme commissaire civil, le 20 prairial an III [8 juin 1795].

5 Ce dernier texte à été publié incomplètement, en septembre 1911, dans la Médecine internationale, par le docteur Bienvenu. Il est intitulé : « Etat » et non « Détail ». De plus, il se distingue du texte de Chantelauze par quelques variantes insignifiantes et par quelques différences moins négligeables que nous signalerons chemin faisant. Enfin le récit édité par Chantelauze contient seul la phrase suivante : « L’officier qui à conduit le convoi fit barrer la rue pour arrêter la grande affluence de monde qui suivait. »

 Les mots : qui apportoient le nécessaire ne se trouvent que dans BB30964; les mots en italiques ne se trouvent que dans F76808. — Mais, nous l'avons dit, les deux pièces sont autographes. De plus, une autr

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