La municipalité d'Angers
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J’appartiens à une cité qui fut toujours patriote et où - dans tous les temps j’ai recu des exemples auxquels je reporte à l’entier les succès que j’ai pu quelquefois obtenir dans les différentes fonctions publiques dont j'ai été chargé. J'en reçois une récompense trop étendne par la commission que m’a conférée Sa Majesté, sur Phonorable témoignage de nos représentants; elle s’accroit encore par mon association à deux collègues dont les sentiments et les vertus honorent cette grande ville et leur méritent le suffrage de tous leurs concitoyens. , En vous parlant de ma patrie dont les intérêts me sont sacrés, je suis éloigné de me regarder ici comme dans une terre étrangère; et si ce lieu mêmé me rappelle avec un grand plaisir les séances de nos assemblées provinciales, premier essai de l’heureuse Révolution qui vient de s’opérer, mon cœur me rappelle encore mieux les bontés et les attentions que j'ai reçues dans cette ville, lorsque dans le cours de nos travaux j'y fus frappé de maladie. Je me regarde done ici, Messieurs, comme au milieu de mes frères et de ma famille; j’en éprouve . tous les sentiments, puissé-je obtenir les vôtres ! Oui, j'en suis profondément persuadé, nous ne formerons bientôt et pour ainsi dire qu’une même cité : le même esprit règnera dans ée département, les intérêts y seront communs, aucune ville et aucune municipalité ne s’isolera. Si cette capitale a des avantages de richesses, de population, d'établissements publics, elle s’empressera de les partager avec les autres villes du département, autant qu'élles en seront susceptibles, ou dé les y faire participer; de cette manière, les avantages en proportion des charges se communiqueront à tous les points. Il sera beau ce grand exemple d’union fraternelle; il appartient au département de Maine-et-Loire de le donner : Paménité de ses habitants, leurs vertus patriotiques, le choix libre et réfléchi de vos personnes, comme celui