La municipalité d'Angers
saires ont été chargés, en outre, de $e transporter chez M: le prieur de Saint-Aubin, pour le prévenir, avec tous les égards qu'il mérite, ainsi que les autres religieux, que sous huit jours ils aiént à évacuer cette maison et se retirer dans l’une des trois autres de leur'ordre qu'illeur plaira de choisir (Saint-Serge, Saint-Nicolas, Lesvière), inventaire préalablement fait des meubles ét effets, le ‘ tout conformément aux décrets de l’Assemblée Nationale: — I s’est d’abord élevé quelques légères discussions, qui ne tendaient qu’à obtenir des éclaircissements sur ce que le décret du 5 février 1790 n'avait pas encore été adressé officiellement à la municipalité, mais elles ont cessé sur la représentation faite de ce décret, sanctionné par le roi le 12 février, enregistré le 16 mars au greffe de la sénéchaussée d'Angers. »
L'abbaye bénédictine de Saint-Aubin d'Angers se composait de seize religieux : dom Mansel, prieur, dom Gandon, procureur-cellérier, dom Boniface, dom Cham- , peaux, dom Flosseau, dom Garry, dom Huguet, dom Labouvrie, dom Le Coursonnais, dom Locatelli, dom Charles Lorain, dom Edouard Lorain, dom Marchand, dom Mercier, om Richard et dom Soulat, professeur.
Dès le 18 avril, les six commissaires de la municipalité avertissent les religieux « verbalement et par voie d’honnêteté » de la décision prise la veille par la mairie. Les pourparlers continuent le lendemain, ec le 20, les coin missaires retournent encore à l’abbaye, pour recevoir les déclarations des religieux et leur faire part officiellement de la délibération du 17 avril les concernant. On ne leur donne que huit jours pour évacuer leur monastère. C'était la carte forcée.
Voici la déclaration faite par le prieur : « Je demande exécution des décrets de l’Assemblée Nationale (5février) qui renvoient au département à décider sur le sort des maisons et leur évacuation; je m’en tiens absolument