La patrie Serbe

940 LA PATRIE SERBE

Marne n'eùt pas existé, l'avance rapide des Allemands fût devenue une déroute si nous avions eu les canons nécessaires. Les marécages de l’Yser, transformés par les explosions répétées en suites de geysers, auraient sans peine absorbé les massives attaques germaniques. Copieusement arrosées d'obus, les Dardanelles n'eussent pas été si farouches. Les vagues russes, armées de fusils, de mitraïlleuses, de grenades, au lieu de gourdins, auraient trouvé la blessure à iniliger au cœur de la rude Allemagne, de la molle Autriche. On eut le malheur d'ignorer la formidable puissance de l'artillerie lourde autrichienne, prête à pulvériser les petits 75 de la Serbie. Les monstres allemands eréeaient devant les colonnes d'infanterie un mur qui avançait inexorablement en broyant les réaiments serbes. Utilisant au maximum une'force brutale et toute-puissante, les empires centraux purent envoyer à l'attaque des troupes d'une valeur secondaire, la bravoure serbe ressentit vivement la mortification inligée à son courage tandis qu elle était contrainte à la retraite par des soldats d'une qualité inférieure. Malgré leurs assauts répétés les Autrichiens, n'ayant pu ébranler le rempart formé de poitrines serbes, appelèrent les Allemands. Depuis le début de la campagneïlsavaient perdu de 500.000 à 600.000 hommes (L'armée serbe comptait 411.000 combattants). En septembre le Kaiser envoya vers Belgrade, Mackensen, l'organisateur des sauvages ruées. Pour viatique, l'Empereur adressa à ceux qui allaient mourir un ordre du jour leur annonçant qu'ils devaient vaincre l'héroïque armée, jusqu alors imbattable Geux qui allaient mourir, les gladiateurs allemands, reçurent l'impériale parole par des acclamations, ces acclamations ressemblaient au classique :