La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

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sion que Roland se refusera à signer. — Nous avons là, ce me semble, une déclaration d'opposition, sinon une déclaration de guerre (avec des formes ménagées) de Roland à Danton, qui s’est joué de lui. Vous voyez que cet incident a plus d'importance qu'il ne paraissait d’abord !.

Lettre du maire à l'Assemblée. « Hier les esprits étaient agités : le peuple s’attroupait dans les lieux publics. Un homme qui était au carcan, sur la place de la maison commune, courait des risques pour sa vie. Je m'y suis rendu à temps et le peuple a écouté la voix de la raison. On parlait de se rendre de nouveau aux prisons, notamment à celle de la Conciergerie…. J'ai harangué les citoyens égarés.…. J'ai été vivement applaudi.... Il n’est arrivé ce matin aucun événement; mais il est besoin d’une surveillance très active de la part des personnes qui ont l'autorité en main. »

19 septembre. — Roland se plaint encore de n'avoir pas pu parvenir, depuis quinze jours, à rassembler le nombre de juges de paix nécessaires pour procéder à la levée des scellés mis au garde-meuble et au château des Tuileries. Cependant des effets précieux dépérissent ?.

Lecture d'une adresse aux Français rédigée par Delaunay d'Angers (au nom de la Commission extraordinaire).

« Votre Commission extraordinaire, instruite par des rapports officiels, que des scélérats ont formé le complot d’assassiner plusieurs de nos collègues aussitôt après la cessation de

1. Daubigny ne fut pas nommé commissaire; Roland réussit à l’écarter. II devint tout de mème un personnage officiel. Il entra au ministère de la Guerre sous Pache et il y eut une assez grande influence. Des accusations de vol le poursuivirent loute sa vie et toujours il fut protégé contre elles par des influences puissantes. Il fut, d’après M. Aulard (voir l’article DAusiGny dans la Grande Encyclopédie), tout à la fois le protégé de Danton et celui de Robespierre et de Saint-Just. On peut appeler cela, à coup sûr, une difficulté vaincue. Survivant de la Révolution, il a laissé un ouvrage qui est en quelque sorte ses mémoires. ù

Michelet prétend que Robespierre attribuait tous les plans de Carnot à ce Daubigny.

2. On voit ici clairement quel est le degré d’obéissance qu’obtient dans Paris le ministre de l'Intérieur.