La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

23% LA PREMIÈRE COMMUNE RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS

papiers. Il est très important d'examiner leurs correspondances. »

« Les agitateurs, les ennemis de la chose publique, dispersés d’abord par la Terreur, cherchent aujourd’hui un point de ralliement. Cependant il faut concilier ce que commandent la sûreté générale et les droits du citoyen. Dans les personnes détenues, il peut s’en trouver dont l'arrestation ne serait pas assez motivée : nous pensons que le comité de surveillance doit être autorisé à se faire remettre par la Commune et les seclions les interrogaloires, les pièces et. papiers des détenus. pour les examiner el statuer après. Quant aux craintes des prisonniers, nous devons prouver à la France et à l'Europe que la personne des détenus, innocents ou coupables, est aussi sacrée que celle des autres citoyens, et que, les assassiner, c'est assassiner la loi même. Il faut que nous périssions ici ou que le règne des lois renaisse. Si le gouvernement ne devait marcher qu’accompagné d’insurrection, si les scènes d'horreur qui se sont passées sous nos yeux devaient se renouveler, etc., la société serait dissoute. Sans doute un mouvement d’anarchie fut nécessaire pour consommer la ruine de nos ennemis; mais ce qui assure le triomphe de la plus belle des causes peut la perdre sans retour, s’il se prolonge, etc. »

Delaunay propose un projet de décret, qui est adopté. La Convention autorise son comité de sûreté générale à se faire rendre compte des toutes les arrestations relatives à la Révolution qui ont eu lieu depuis le 10 août, de leurs motifs, etc. »

3 octobre. — Pache est nommé ministre de la Guerre par 434 suffrages sur 593 votants. Grâce à la recommandation de Roland, il l'emporte sur les généraux Anselme, Keller. mann, sur Duchatelet, Menou, Demuy, Lacuée, ce dernier recommandé par Vergniaud qui dit de lui : « Lacuée a fait depuis le 16 août presque tout le travail de la guerre ». Pache est destiné à trahir doublement les espérances de son patron. Il sera l’ennemi de Roland — et ministre inepte. Roland,