La première Commune révolutionnaire de Paris et les Assemblées nationales

ET LES ASSEMBLÉES NATIONALES. 253

l'élection à deux degrés pouvait être dangereuse, mais maintenant cette faction, qui parlait de triumvirat et de dictature, n'existe plus, le danger du suffrage à haute voix n'existe plus. » — On ne voit pas bien quels sont ceux que cet orateur appelle une faction. Sont-ce les Girondins ou les gens de la Commune?

Larevellière-Lépaux (pas Girondin) prend la parole : « Ou l’on vous demande une exception pour la ville de Paris, et vous ne pouvez pas la faire, ou l’on vous demande une détermination générale pour toute la République, et vous ne pouvez pas, sans de profondes méditations, prononcer sur un point de législation de cette importance. Je demande que la Convention passe à l’ordre du jour.» La Convention passe à l’ordre du jour.

8 octobre. — Buzot, au nom de la commission des Neuf et du comité militaire réunis présente un projet de décret sur la formation d’une force armée... pour la garde de la Convention. — Le texte du décret est précédé de considérations qui forment un assez long, un trop long discours. Buzot dit : « La République est la confédération sainte d'hommes qui se reconnaissent semblables et frères, qui chérissent leur espèce,.… etc. Cette belle association n'est pas resserrée dans les bornes d’un petit territoire (lisez dans Paris)..., elle est une, indivisible dans toute l’étendue de la France... C'est elle qu'il faut envisager sans cesse... c’est elle que vous avez considérée en arrêtant d'en extraire une portion conservatrice pour le corps de ses représentants. Ceux-ci appartiennent à toute la nation. Donc la nation doit être appelée à les honorer de sa vigilance et à les couvrir de son égide. » — dJ'abrège et j'éclaircis. Buzot, dans un langage pesant, pédant, pas très clair, ajoute les arguments que voici : C'est un droit rigoureux que de donner aux départements leur part dans la composition de la garde en question; mais, de plus, cette garde aura une action efficace pour rallier les parties de la nation à un centre commun, pour confirmer