La révolution française à Genève : tableau historique et politique de la conduite de la France envers les Genevois, depuis le mois d'octobre 1792, au mois de juillet 1795

| Cr 130,1:

fecrets de l'horreur qu’ils v infpirent peut-être déjà

comme par-tout ailléurs ? Ou, cette Convertion les. aurait-elle repouñés d'avance, en les piévenant que.

leur infamie commence à rejaillir au dehors fur fa doétrine; que tout en vous maudiffant, les propres feétateurs de cette doftrine, revenus à eux-mêmes, & glacés de furprife & d’effrai, bénifient du moins la Providence d'avoir placé Genève à côté de la Révolution Françaife, pour en préferver le refte du monde. Je les ai entendus, ces feétateurs, proclamer enfin vos forfaits révolutionnaires comme le produit

inévitable des nouvelles théories, & non plus comme

celui des réfiftances étrangères qu’a rencontré la France. Ils conviennent aujourd’hui que, par la nobleffe de fon origine, par la grandeur impofante de fa marche, & par l'immenfité de fon objet, la Révolution de France était reftée jufqu’ici, pour leurs faibles yeux, environnée d'un nuage épais, & que celle de Genève vient de le diffiper. Aiïnfi, fes imitateurs l'ont encore mieux fait apprécier que fes auteurs,

Enfin, vous aviez cru, dites-vous, imiter les Français... & bien imitez donc le dernier exemple qu'ils vous donnent: que Genève, fouillée par es Marat, par fes Hébert, & fes Robelpierre, fe délivre, comme Paris, de leur joug odieux. Que leur châtiment irrémiffible, prompt & éclatant, foit le premier aéte public de vos repentirs. Leurs crimes pêfent fur vos têtes ; vous ne pouvez commencer à les expier. que, par. le fepplice exemplaire de ceux qui en ont été. les, inftigateurs, : Ah! c'eft. ic

e