La Serbie

LA SERBIE

Samedi 27 Juillet 1918 — No 27

Bulgarie

Le changement de ministère en Bulgarie a ranimé un peu partoul les anciens espoirs d’un revirement dans l'opinion publique bulgare.

Avant d'examiner la valeur morale et matérielle de ces eslpérances, nous voulons offrir à nos lecteurs quelques extraits montrant le point de vue des différents milieux alliés dans cette question si souvent débattue.

L'Amérique et la Bulgarie

M. Elmer Davis a publié dans la « New Europe » du 4 juillet un article remarquable sur les relations bulgaro-américaines. Cet article, intitulé « L’ensemencement sur le sol pierreux», renseigne £xactement sur les courants qui se manifestent dans l'opinion publique américaine.

« L'Amérique, écrit M. Davis, m'est pas encore en guerre avec la Bulgarie, non plus avec la Turquie. Tandis que les relations diplomatiques sont rompues avec la Turquie depuis le printemps 1917, il se trouve toujours à Washinglon un ministre de Bulgarie, le Dr Stephan et à Sofia un chargé d’affaires américain. Il y a quelque temps, un mouvement sérieux s’est fait sentir au Congrès en faveur d’une déclaration de‘guerre aux deux alliés de l'Allemagne, mais, par déférence envers le Président, rien de pareil ne fut fait.

Pourquoi M. Wilson ne désire pas déclarer la guerre à la Turquie et à la Bulgarie, c’est toujours un secret, au moins pour le public. Lorsqu'il demandait, en décembre dernier, l'autorisation de déclarer la guerre à l’Autriche-Hongrie, il ajoutait: « La même logique nous condiuirait également à une guerre contre la Bulgarie et la Turquie. Ces deux puissances sont les instruments de l'Allemagne. Mais elles ne sont que des instruments, et elles ne se trouvent pas encore sur notre chiemin. Nous irons partout où les nécessités de la guerre nous conduiront, mais il me semble que nous aurons à agir là où les considérations immédiates el pratiques nous inviteront, et nulle part ailleurs ».

Ceci est naturellement une raison purement formelle; les véritables motifs sont connus uniquement du Président et de ses confidents, qui sont en nombre très limité. Que ces motifs possèdent une valeur par-

ticulière, c’est indéniable,. puisque, à la suite du dernier mouvement au Sénat,

M. Lansing, le secrétaire d’'Elal pour Îles affaires étrangères, ayant informé la commission des affaires étrangères, à titre privé, des vues du gouvernement, la commission, qui comptait plusieurs partisans acharnés de la guerre contre la Turquie et la Bulgarie, se déclara satisfaite de ces explications. Le bruit persiste dans les céreles privés que la Bulgarie n'attend que l’occasion de se retirer de la guerre, ce qui forcerait la Turquie de demander la paix ou ce qui rendrait sa soumission beaucoup plus facile. LE

On peut discuter si ce moyen de 8e débarrasser de la Bulgarie et de la Turquie peut ou non conduire au résultat désiré, et il est très probable que 1e gouvernement est en possession d'arguments pesant davantage que l'ennui causé à la Grèce et à la Serbie par la présence à Washington du Dr Panaréto:f. Mais à part ces considérations de politique extérieure, il existe dans lopinion publique américaine un courant bulgarophile numériquement faible, mais jouissant d’une grande influence. Il y a en outre une propagande bulgare très active et très persistante qui déploie précisement en ce moment une grande activité. |

Les raisons de cetle survivance curieuse de sympathie pour un Etat qui ne s'est montré ni le moins désintéressé ni le membre le plus humain de lalliance mitteleuropéenne ne sont pas sans intérêt pl s'expliquent d'ailleurs par les qualités spéciales du caractère américain, qualités qui forment, d’une part, sa force, de l'autre sa faiblesse. Le soutien principal de la cause bulgare en Amérique est le Robert Collège, sur le Bosphore, et l'institut américain de jeunes filles, à Constantinople. La plupart des élèves de ces deux collèges américains sont des Bulgares et La carrière de ces gens est suivie avec.un grand intérêt par leurs protecteurs d'Amérique qui croient encore à une influence américaine en Bulgarie. Les protecteurs de ces institutions américaines à Constantinople comptent dans leurs rangs beaucoup de personnages américains les plus éminents. Une autré institution, la Direction des missions à l’étranger (congregations) qui a envoyé des missionnaires en Bulgarie et qui garde l'illusion que l'ensemencement protestant porterait des fruits, agit également en faveur des Bulgares.

On peut donc conclure avec certitude que les relations diplomatiques avec la Bulgarie auraient été depuis longtemps rompues, s’il n'y avait pas cette connexion entre les Bulgares et le Robert Collège: Il faut remarquer aussi que parmi les protecteurs de ces collèges se trouvent quelques amis intimes du Président Wilson

anarGtoit,

et les Alliés

CSS

et ses conseillers fidèles. Ce sont des hommes aux vues larges, aux idées libérales, et dont le tempérament el les capacités inspirent pleine confiance. Quelques-uns d’entre eux sont des experts dans les questions européennes, ce qui rend encore plus étrange leur bulgarophilie incorrigible qui — qu'on le veuille où non — peul affecter les jugements de ceux qui dirigent la politique de l'Etat.

L'alliance bulgare avec lAllemagne, comme sa conduite dans la guerre actuelle auraient détruit touites les 5ympathies sntérieures américaines. sil n'y avait pas linfluence exercée par les amis du Robert Collège et celles des missions étrangères. Le colonel Roosevelt avec son don habituel de voir les choses plus clairement que les autres, avait exprimé l'opinion générale du peuple américain sur Ja Bulgarie, en disañt que la Bulgarie a vendu son âme aù diable et qu’elle ne pouvail sans un repentir sérieux s'attendre à une grâce quelconque. Malheureusement, pour ceux qui supportent les entreprises missionnaires à l'étranger, les faits pèsent beaucoup moins que la patience de l'espoir. Ils parlent toujours de la puissance de linfluence américaine en Bulgarie. Les observateurs attentifs ‘des choses balkaniques leur font remarquer que ce sont plutôt les missionnaires et les maîtres antéricains qui se sont fait bulgariser. A l'appui de cette opinion si désagréable aux Américains, on peut citer les arguments purement bulgares avancés par les Américains, dont la sympathie pour le libéralisme et la jusice internationale n'est pas en question. Vous allez les entendre défendre les aspirations de la Bulgarie, non seulement sur toute la Macédoïne, sur Caval'a, Drama, mais aussi sur la vallée ‘de Morava, sur la Dobroudja, jusqu'à la ligne CernavadaConstanza. disant que tous ces territoires sont habilés par des Bulgares!

Les masses américaines de la classe moyenne, de cetle classe dont l'influence est en Amérique beaucoup plus grande que nulle part ailleurs, avaient aucune idée de la politique extérieure. Mais les Américains apprennent vile les choses qui les concernent, comme ce fut le cas, par exemple, dans la question de POrient loïntain. Quant aux Balkans, la plupart des Américains considéraient celle région comme une lerre romantique où naissent les opérettes joyeuses écrites par les aimables Autrichiens. Aujourd'hui. le peuple désire savoir, et lorsqu'il demande des renseignements sur les "Balkans, les Améri-

cains d’une honnêteté indiscutable lui ré-

pondent que les Bulgares sont un peuple très méconnu! Et le publie voit le Dr. Panarétoff se promener librement à Washington, se faire interviewer et dénoncer ceux qui sont nos alliés.

La solution finale de la question bulgare est complètement entre les mains du Président. Il est probable que si les troupes bulgares sont envoyées sur le front occidental, le Président déclarera la guerre à la Bulgarie, mais jusqu'à présent, les milieux officiels refusaient de croire à la possibilité d’un envoi des troupes bulgares en France. Les amis de la Bulgarie en Amérique affirment que jamaïs les Bulgares ne viendront en France. Il n’y a cependant aucune raison de craindre que lAmérique soit disposée à appuyer les prétentions bulgares jusqu'à la limite extrême. Le Président a assuré à la Grèce que FAmérique lui garantit l'intégrité territoriale et la sécurité de ses droits, et l’on admet généralement qu'il a une très grande sympathie pour Ja Serbie. Pourtant, parmi ceux qui se trouvent en contact personnel avec le Président, on affirme que l'union des Yousoslaves déterminera la Serbie à céder à la Bulgarie des districts étendus en Macédoine. »

La Grande-Bretagne ef la Bulgarie

Un spécialiste des questions orientales écrit dans-le «New Europe» du 27 juin, sous le pseudonyme «Belisarius »:

«Quelle est la tâche confiée à Malinoff? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de prendre en considération Le caractère général de la politique extérieuye et intérieure bulgare au cours du dernier demi-siècle, et plus particulièrement depuis l'avènement au trône de Ferdinand de Cobourg: L'attitude de Ferdinand dans les deux domaines est modelée sur celle de ses puissants alliés à Berlin et Vienne-Budapest. Son système de gouverner la Bulgarie consistait à faire jouer un parti politique contre l’autre, et à utiliser tour à tour les hommes politiques bulgares en exploitant habilement leur passé et les souvenirs de leur règne antérieur. Les majorités parlementaires, en Bulgarie ne sont, pas faites par l'opinion pur blique, mais par la volonté dil Souverain, et un gouvernement, pour être Appels au pouvoir et y rester, n'a sr se exigences de son royal maître. Ferdinand s’est montré en effet un bon disciple dans l’art de règner autocratiquement par les

‘méthodes «démocratiques ».

La politique extérieure de Ferdinand

était de même nature que sa politique inté-

rieure. Opposer la Russie à l’Austro-Allemagne- el inversement était. devenu un axiome de la politique bulgare. Ferdinand a assez habilement joué de ses arguments. de sorte que la russophilie et la germanophilie ont reçu à la fin une signif ication purement bulgare, adaptée au besoin de la cause de Cobourg On peut le conslater aussi d’après la situation créée par le traité de Bucarest, qui a conduit à la retraite

de Radoslavoff. Il était très sage pour

Ferdinand de laisser partir son ministre à la suite des critiques concernant Îa solution défavorable de la question de Dobroudja Le roi $sest adressé naturellement à ses serviteurs habituels: Popposition officielle. Malinoff est appelé au pouvoir et le prince de Cobourg se trouve ainsi encore une foïs à la têle de toute la nation comme le vérilable patriote bulgare. Mais il n’a pas oublié non plus ses alliés allemands. Il leur montre une Bulgarie mécontente et il explique ce méconfentement par le fait que les aspirations de la nation bulgare n'ont pas été réalisées. Si l’on donne aux Bulgares davantage, la sécurité de lalliance sera plus grande. Il est peu probable que lAllemagne ne sache pas voir le jeu, mais elle n’est en mesure d'y répondre au-

_trement que Par des concessions. Encore

une fois, Ferdinand (est bien servi de ses cartes.

Mais le changement du ministère a encore une signification plus profonde. Paris, Londres et Washington sont toujours très bien vus à Sofia. Lorsque Pétrograd existait encore, les Bulgares préféraient tourner leurs yeux vers la capitale russe; mais Pétrograd est, pour le moment, retranché de l'Europe centrale. La seule réponse à Berlin peut être Londres et Washington. Nous entendrons donc bientôt dire que la Bulgarie est incidemment el par un simple hasard l’'alliée de lAïlemagne. Le but de son intervention dans la guerre actuelle serait la « libération » de la Macédoine, de la vieille Serbie, de Cavalla, de la vallée de Morava, de la Dobroudja et Dieu sait quoi encore. Ge west qu'à contre-cœur qu'elle a accepté de l'Allemagne Fappui militaire que l'Entente lui refusait. Maïs son cœur est reslé pur et les massacres de milliers el de milliers de Serbes, Grecs et Roumaïns dans les térritoires « libérés » n’ont pas souillé les mains bulgares tendues vers P Entente et ses alliés. en signe d’amilié. S'il en faut une ‘preuve, alors, vite, un minisireprésident « ententophile » et « russophile ». Qu'est-ce qui empêche une réconciliation et une paix séparée? La Bulgarie voudrait ne ‘plus se battre. Que lEntente césse d'encourager le chauvinisme de: ses alliés grecs? serbes et roumains, et qu'elle retire. en signe de sa bonne foi, ses armées de Salonique. La Bulgarie ne combattra ‘plus les puissances de lEntente et sera même disposée à servir de lien entre-elles et T Europe centrale.

« Plus ça change, plus c'est la même chose ». I] faudra plusieurs ministères Malinoff pour gagner les faveurs de l'Entente. Nous avons étudié el nous avons appris quelque chose pendant ces trois dernières années. Nous ne sommes plus si mal informés de la question de la Bulgarie que se l’imaginent certains Bulgares. La Bulgarie sera jugée d'après ses actes, et non d’après ses déclarations. Franchement parlé, voici la question essentielle: la Bulgarie se trouve-t-elle du côté de PAllemagne, de l'impérialisme et du militarisme qui dominent maintenant en Europe orientale; où se trouve-t-elle du côté de la démocratie et de la morale internationale? Esi-ce qu’elle aspire à obtenir pour elle l'hégémonie dans les Balkans comme la presse bulgare l’a demandé pendant ces trois dernières années? Ou désire-t-elle un arrangement sincère, sur la base de la libre disposition des peuples et des opportunités politiques et économiques égales pour tous les pays balkaniques? Si elle demande la Macédoine et une partie de la Dobroudja du sud, sur la baise des droits ethniques, est-ce qu’elle est disposée à appuyer les demandes des mêmes droits roumains, grecs el yougoslaves? Autrement dit, les aspirations nationales bulgares sont-elles sincèrement fondées sur les considérations ethniques ou sont-elles, comme certains socialistes étroits l’ont affrmé au mois d'octobre 1915. seulement un masque destiné à couvrir la demande d'agrandissement territorial?

Les Bulgares ne doivent pas perdre de vue deux faits essentiels:

1. Que l’'Entente n’est pas disrosée À abandonner ses amis lovaux et éprouvés en échange dune amitié douteuse avec un allié de Allemagne. Avant que la preuve soit fournie que les Bulgares ont rompu pour toujours tous liens avec l’Allemagne, avec les méthodes allemandes ket les agents allemands tels que Ferdinand et ses valets les Bulgares peuvent difficilement espérer de $se rapprorhler de la Grande-Bretaone et de ses alliés.

2. Que l'obligation de fournir de telles preuves reste aux Bulgares eux-mêmiess. Un peuple dont le gouvernement a violé toutes les règles de l'honneur et de lhu-

manilé peut-il être considéré comme digne

réparation pour les territoires serbes, roumains et grecs conquis el annexés, et la re. connaissance du droil des autres peuples à jouir du bénéfice des principes que les Bulgares invoquent en leur faveur? Si les Bulgares admettent ceci — jl en a probablement beaucoup qui le font en secret — laissons-les donner des preuves tangibles de leur bonne foi. Notre arrangement dans les Balkans ne sera dicté ni … par le sentiment ni par le ressentiment La justice pour tous, l'appui politique et économique égal pour tous ceux qui Je méritent. A l'heure, aujourd’hui prochaine de la victoire intégrale, les lruits appare tiendront précisément à ceux qui aideront à gagner la guerre et à renverser la domi-

de participer à la Ligue des Nations? La

nalion mililaire des Hohenzollern, des Fabsbourg, des Turcs et — devons-nous l'ajouter? — de Cobourg de Sofia Le

Bulgares honnêtes, s'ils veulent prouver

leur existence et s'engager pour une cause

qui corresponde à leurs sentiments. n'ont

pas de temps à perdre. » ! ke

Le « Times » du 20 juin, dans un artice de fond, consacré au changement du. ministère en Bulgarie, écrivait:

« Les gouvernements alliés ne seront pas disposés à ehlourer de lendresses la & Prusse des Balkans », uniquement parce qu'un homme politique qui a accepté la moitié de la Dobroudija, est.remplacé par un autre qui aurait préféré la Dobroudja tout entière. Le point de vue des Alliés n'a pas changé et ne changera pas. Les Alliés ‘sont décidés à assurer par la vietoire un arrangement juste el durable, en accord avec les principes de justice et du gouvernement par le consentemient des gouvernés. Leur premier devoir concerne leurs alliés loyaux, la Serbie et la Grèce, sans oublier les justes demandes de la Roumanie. Îls voudraient bien contribuer à libérer aussi le peuple bulgare et à le voir traité suivant ses mérites. Cependant ils font une réserve, en ce sens qu'ils refusent d'accepter la politique person: melle du tsar Ferdinand et de considérer les tendances suspectes de ses confidents comme les vrais intérêts de la Bulgarie. Lorsque les Bulgares se seront mionirés mûrs pour la liberté. en commençant à travailler eux-mêmes à leur propre salut, de la façon qui, seule, peut leur permettre de l’obtenir, les gouvernements alliés. tenant un juste compte des droïts de leurs alliés balkaniques. seront disposés à prendre en considération sérieuse les manifestations du repentir bulgare »

Une voix italienne

Le correspondant romain du «Secolo», dont les sympathies pour les Bulgares ne sont pas tout à lail élteintes, a publ:é dans le numéro du 14 juillet un long article consacré à la Bulgarie et qui se termine ainsi:

«Le roi de Bulgarie, tout en étant soumis à la politique allemande, poursuit certainement une politique personnelle el un rêve d'hégémonie et d'indépendance. Aussi n’hésiteraill pas .à trahir l'Allemagne, si cela pouvait être utile à ses fins. Il a done, voulu agiter devant ses alliés lépouvantail du russophile Malinoif. lequel! ne sera ni plus ni moins que Radoslavolf un instrument dorile entre les mains du roi

Le chantage réussira-t-il? La situation nouvelle créée par l’heureuse action italienne en Albanie ei par une reprise doffensive de l’armée en Macédoine peut favomiser le Cobourg On peut prévoir, en effet, que la Bulgarie sera sollicitée die porter M secours à l’armée autrichienne et à son tour mettra des conditions précises que l'Allemagne ne pourra pas accepler sans mécontenter dangereusement la Turquit, qui est pour elle une alliée bien plus pré cieuse que la Bulgarie. - Nous ne voulons encourager aucune illusion, et ce serait une illusion que de vouloir séparer la Buigarie ou la Turquie du bloc ennemi. Toutefois, l'Entente serait vraiment coupable, si elle n’appuyaïl pas l'heureuse offensive militaire par une offensive politique en Bulgarie. I doit y. avoir beaucoup de gens, à commencer par. le roi, qui pensent que si leur pays éta intervenu à côté .de l’Entente, la guerra à cette heure serait déjà finie avec Vélimination de la Turquie du nombre des combattants ‘el surtout qu'après la disparilion du tzarisme russe, l'Entente seule aurait pu réaliser un grand idéal national; en ouvrant à la cavalerie bulgare le chemin de Constantinople, et en permettant ‘à l’exerchat bulgare de reconsacrer Téglise de Sainte-Sophie pour y couronner Solen nellement l’ambitieux Ferdinand de Cor bourg: »

Dans notre prochain numéro, nous rer viendrons sur {ous ses articles.

Nous apprenons avec regret la mort SE capitaine-médecin Serge Burnier, FIs Charles Burnier, directeur de la « Gazette de Lausanne ». La colonie serbe est très touchée de cette perte cruslle qui vient de frapper l'honorable directet: de la « Gazette de Lausanne ». Ele exprime, ainsi qu'à toute sa famille, pes plus vives et plus profondes sympathies: