La Serbie

rm

Lundi 9 Décembre 1918 — No 46

La Hongrie ef ses

Notra ami et collaborateur, M. le Dr. Grba, nous adresse l’article suivant qu'il a publié en allemand, dans la % Neue Zurcher Zeitung »

au 25 novembre : î

Dans son article « Le sort de la monarchie austro-hongroise», paru dans le No 1409 de la « Nouvale Gazette de Zurich », du 23 octobre, M. Vincent de Nagy démontre que rien me peut plus arrêter la dissolution de l'empire des ‘Habsbourg. Mais malheureusement il n'en tire pas, en ce qui concerne les peuples limitrophes de la Hongrie, la seule conséquence Juste, savoir muaucune force ne peut dorénavant tenir ces peuples enchaînés à la nation magyare. M. Nagy dit que Karolyi est « le dépositaire de la confiance

nérale. Karolyi, et avec lui la Hongrie tout entière, exige l'indépendance du pays, son intégrilé territoriale et. l'accès libre «et assuré d'un propre

rta driatique ». Me rangeant du côté du Conseil Serbo-Croate-Slovène de Zagreb, Je crois pouvoir fixer, à cet égard, un point de vue que ainement aucun ressortissant d’un des peuples _jimitrophes de la Hongrie ne voudra réfuter.

JI va de soi que le peuple magyar a autant de droit à une indépendance complète que -tjous les autres, mais seulement en tant qu'il habite en masses compactes les pays autour de Budapest et de Debreczin. Une telle indépendance nous ne Lui l'envierons certes pas, quoiqu'il nous ait si longtemps opprimés et quoiqu'il soutint Tisza comme un seul homme, lorsque celui-ci provoqua La guerre contre Ja Serbie. En ce . qui concerne l'in tégrité, il en faut d'abord comprendre la conception imagyare, et cette conception n’est pas simple, elle a trois significations. Premièrement, « intégrité » signiie, pour les Magyars, en minorité vis-à-vis des peuples limitrophes, le droit de se wréer une majorité! écrasante à la Chambre par le moyen d'une «géométrie électorale» rallinée; deuxièmement, le droit à la magyarisation violente et illimitée des peuples limitrophes, surtout de leur Jeunesse; troisièmement, le droit de s'ingérer ‘arbitrairement dans La vie des « dépendances hongroises » cimprenant, selon la philosophie de l'histoire magyare, la Serbie, la Bulgarie et la Roumanie, en vertu de la légitimité dynastique et en mémoire d'invasions püllardes dans un passé lointain.

Mais l'acceptation des principes de Wilson « rendu caduques toutes ces interprétations magyares de l'intégrité. Ce que sigenilie une intégrité nationale proprement dite, c'est la Pologne qu nous le montre: depuis longtemps déchirée, politiquement, en trois parties, celle manifeste maintenant que son unité réelle n'a jamais été interrompue. Cela veut dire que c'est le peuple ‘paysan, lié par une communauté de langue, avec ses intellectuels qui lui ont créé une civili-

sation nationale basée sur ceite langue, qui esl lo véritable représentant de l'intégrité nationale.

Certes, il arrive quelquefois que des peuples de

langue différente, pour les causes économiques

et historiques particulières, s'unissent en un Stat commun et se sentent nationalement unis; mais

ce n'est Je cas que lorsque cette union s'est

accomplie par le libre consentement de tous les peuples qui y participent. Or ce n'est nullement le cas des peuples limitrophes de la Hongrie: iez toute manifestation de a volonté du peuple fut étouffée par la force des armes, et ce qu'il en est des avantages économiques de cetté union avec la Hongrie, les Slovaques et les Petits-Russiens des Carpathes (ou Ruthènes) ne Le prouvent que trop bien, élant, comme on sait, les peuples les plus pauvres de l'Europe. [Les Roumains de la Transylvanie font entendre à chaque occasion qu'ils n'ont aucun intérêt à rester unis à la Hongrie, Les Croates du côté gauche de la Drave fixent leurs regards avec un désir impatient sur leurs frères du côté droit. Quant aux Serbes de Batchka, Banat, de la Voïvodina en un mot, non seulement ils ne se considéraient jamais comme faisant partie de l'intégrité honÿgroise, mais leur existence nationale consistait dans la défense continuelle de leur propre inté-

ité contre les Magyars. Tisza père fit arrêter eur guide politique, Svetozar Miletitch, à causc d'un article de journal et malgré son immunité de député; de nuit on l'arracha de son lit et Île jeta dans le cachot de Vaez où le malheureux resta cinq ans et devint fou. Tisza fils, au cours de cette guerre, fit condamner à huit ans de

peuples limitrophes

prison le guide intellectuel des Serbes de la Voïvodina, le professeur Vaso Staïtch, se fondant uniquement sur [a dénonciation, fausse au surplus qu'une fois avant la guerre il aura.t Joui d'un permis de ciroulation sur les chemins de fer serbes. Egalement dans ces dernières années,

les vers de l'éminent poète Iyrique Branko

Raditchevitch, qui jadis avait passé sans accident la censure metternicienne, furent condamnés en Hongrie, à êire brûlés, et de même les œuvres poétiques de Zmay-Yovanovitch, hautement appréciées même dans des milieux magyars pour ses traductions achevées des meilleurs poètes mMagyars. ;

Et après tout cela il faudrait encore qu'une partie de notre peuple restât avec les Magyar Non, pas même une démocratisation entière de la Hongrie ne pourrait y aider. Car le suffrage universel à base de circonscriptions d’un nombre d'électeurs à peu près égal, créerait ‘une Chambre, où les Magyars tiendraient un peu moins, les non-Magyars un, peu plus de la moitié des sièges; et un tel corps législatif ne poutrait guère prendre d'autres résolutions que de 5€ dissoudre continuellement, la nation-mañftresse d'hier considérant toute égalité de droits avec ceux qu'elle avait jusque-là opprimés, comme une oppression d'elle-même, Ne vaut-il pas mieux se séparer tout de suite et définitivement, surtout puisque l'occasion la plus favorable s'offre, comme on n'en à Jamais vu? Ce n'est qu'ainsi que les Magyars pourraient apprendre une bonne fois à se borner sagement à leur peuple eflectif dans la conception de leur intégrité nationale. Alors seulement les nations environnantes vivront avec eux en bons voisins. |

‘Quelques mots encore sur le futur port magyar sur l'Adriatique. Nous, les Serbo-Croates et Slovènes, assurerons à nos amis, les Tchéco-Slovaques un port sur la côte istro-croato-dalmate; un port, bien entendu, et non pas l'occupation d'une ville maritime. D'après le même type, les Allemands d'Autriche et Tes Magyars pourront avoir chez nous leurs ports, ce qui pourra être réglé par une convention internalionale. Car nous autres Serbo-Croates et Slovènes, nous ne considérons pas l'Adriatique comme un «mare nostrum», mais comme un chemin vers la liberté mondiale des océans, pour nous et pour toutes Les autres nations.

Dr. Mlovan Grha.

Les Magyars d'hier et d'aujourd'hui

Aujourd'hui tout sent la « république » en Hongrie. D’après les journaux magyars la Hongrie magyare apparail comme une foule frénétique, submergée dans la joie de pouvoir enfin manifesier librement ses sentiments démocratiques innés. Aujourd'hui tous les Magyars se prétendent dé-

mocrates, fils de Wilson, même ceux qui, :

“hier encore, adoraient le Dieu gerimanique et misaïent sur lui.

Un pelit souvenir que nous avons eu l'idée de garder jeltera quelque lumière sur la transformation trop brusque de ces âmes versaliles. Un journal magyar, le « Pésli Naplo », écrivait dans son numéro du 30 mai 1918 un article de fond, dont nous extrayons les passages suivanis:

« Une victoire nous est nécessaire, qui décimerait les troupes de l'Entente et userait laide américaine en la forçant à combler les brèches; une victoire nous est nécessaire, qui démontrerait que tenir équivaut à une continuation de la guerre pour des années; enfin, une victoire nous esl nécessaire qui condamnerail la France au sort dela Serbie. Nous devons croire que la France est aujourd'hui menacée d’une telle ruine, telle qu'il n’en existe pas d'exemple dans l'histoire. Car si une catastrophe sans exemple n’abat pas la France maintenant, un nouveau déluge submergera le monde, la culture, la civilisation. Certes, Paris est beau. Maïs

plutôt périsse Paris que. toute l'Europe! | L'Humanité ne pourrait élever un monument plus digne, aux horreursdequatreansdeguerre, que les ruines de Paris!»

Le journal qui a fait preuve d'une telle sympathie pour la France az moment où sa situation était la plus difficile, se pique aujourd'hui d'amitié française d'une façon dégoûtante. Son propriélaire, un baron, chef du cartel de bière, @st aujourd’hui membre du Conseil National magyar à Budapest. Il y coudoie les membres du Conseil des soldats et ouvriers. Il représentait le Conseil National magyar aux pourparlers d'armistice à Belgrade et assistait aux entrevues avec le général Franchet d'Espérey. En cette occurrence, il prenait l’air d’un démocrate convaincu et si le général lui avait laissé donner libre cours à ses idées, il n'aurait pas manqué d’épancher son cœur plein. d’amüur pour la France et les Alliés occidentaux.

De tels exemples abondent. Les Ber‘rand Barêre pullulent en Magyarie. Ceux qui, hier, chantaient des hymnes à la imaison des Habsbourg et l’assuraient de la fidélité éternelle des Magyars, appellent maintenant le roi Charles traître à la patrie !

Il est des peuples qui ont même dû quitter le sol: natal, mais qui ne se sont pas prosternés devant le vainqueur. La Serbia a souffert son calvaire avec un mutisines da martyrs. Lorsque notre pays fut écrasé, nous nous souvenons fort bien de ces temps là, les Magyars parlaïent avec ‘um ton de mépris et d'orgueil «du peuple d’assassins vaincus par la force des Magyars. » Aujourd’hui, humbles et petits, pusillanimes et efféminés, sans force virile, ils rampent, flattent, cajolent, Supplient et se font une vertu du reniement de celui devant qui, hier encore, ils se prosternaient. La Hongrie millénaire et inlégrale meurt sans beauté, engloutie dans la pourriture qui la perdue. e

Les intrigues magyares

Les Magyars créent une fiction sur laquelle ils basent leur politique actuelle dans le seul but de marchander le plus habilement possible pour sauvegarder Lintégrité de la Hongrie « millénaire ». Leur fiction consiste en ceci: Karolyi avec ses partisans a dégagé toutes les responsabi_lités qui pèsent sur la Hongrie. Le peuple magyar, qui pendant quatre ans ft preuve

dune combalivilé féroce; -n'a-pas agi -de-

son plein gré, mais sur l'ordre de ses dirigeants alors. Les chefs de l'ancien régime ayant abandonné le pouvoir, le peuple magyar se trouve désormais libre de toute obligation, et en conséquence il a le droit de bénéficier des principes wilsoniens adaptés aux conditions de la Hongrie. Car les principes de Wilson ont en Hongrie une signification toute particulière. Karolyi l’a précisé avant d'arriver au pouvoir, « Il est juste, at-il dit, que les principes de Wilson soient réalisés dans les autres pays mais ce serait du pur doctrinarisme que de vouloir les appliquer en Hongrie ». Aussi, quand les Magyars ont à la bouche le nom de Wilson, c'est uniquement dans le but de permetire aux Magyars, sous le couvert de celte égide, à continuer leur dominalion sur les autres peuples. Naturellement, les Alliés apprécieront cette fiction magyare à sa juste valeur. Ceux qui, sentant le couteau sur la gorge, se rendent à merci et crient grâce

|

ne peuvent pas être neutres. Il ne suffit pas de reconnaître qu'on est vaincu, il faut payer la note. Le peuple magyar tout entier est responsable, tant pour la guerre à l'extérieur que poul ra guerre à l’intérieur, L’enthousiasme qui guidait les bataillons magyars dans les combats au son de l'air: « Que la’Serbie soit perdue », est connu de tout le monde. Leur empressement à secourir les Allemands na pas échappé aux Alliés. De même, leurs agissements à l’intérieur sont connus. La politique d’extermination et de tyrannie perpétrée avec une sauvagerie sans précédent sur les peuples subjugués, a laissé un souvenir ineffaçable dans la mémoire des civilisés. Les internements des citoyens, les innombrables gitels, les expropriations des biens appartenant aux Magyars, la fameuse réforme électorale, la fermeture des écoles d’autres nationalités que la leur, bref tous les rouages d’une infernale machine administrative magyare d’oppression élaient en-action. chez les Magyars, tant qu'ils conservaient l'espoir de voir l’Allemagne terrasser le monde. Cette politique n’élait pas seulement l’œuvre du vernement. Toute l'opinion publique, toute la grande presse, faisait chorus, applaudissait aux plus abominables mesures et témoignait de son patriotisme en renchérissant encore dans le chauvinisme.

Aujourd'hui que le monstre allemand gît dans la poussière, les patriotes magyars ayant perdu sur ‘un tableau, mettent toute leur fortune sur lautre, qui, cette fois-ci, doit gagner à coup sûr. Avec une science de coups de théâtre magnifiquement organisés pour fasciner les spectateurs woccidentaux, ils font une « révolution » à dessein de propager la conviction qu'une nouvelle Hongrie a surgi à la place de l’ancienné. Cette parade démocratique est jouée dans le but de persuader le monde apitoyé qu’il faut laisser les Magyars en possession de la ‘Hongrie actuelle.

Quant à nous, Yougoslaves, nous sommes convaincus qu'il ne se trouvera pas au sein de l'Entente un seul homme politique pour reluser de réaliser notre programme national. La Serbie, le Piémont héroïque de la Yougoslavie, a témoigné par sa fidélité religieuse et son mâle héroïsme de sa valeur et de sa haute morale.

Nous ne demandons rien aux Magyars de ce qui leur appartient, mais d'autre part, nous ne voulons pas permeïtre qu'un seul de nos villages resle en leur possession. Conscients de ce que nous avons donné, nous somines convaincus que nos

rands amis et alliés sauront honorer nos “revendications et réaliseront notre unité nationale, malgré les innombrables notes pordiguées par Karolyi et consorts. Dr Li. Popovitch.

Sgucore un dignitaire ecclésiastique disparu

Dans notre dernier numéro, nous avons parlé de la disparition de l'archevêque serbe Vilchentié, qui, selon toutes les apparences, a élé assassiné par les Bulgares. « Le Temps » du 28 novembre nous aonne encore une triste nouvelle. Il s’agit de l'évêque de Niche, Dossitié, de qui l’on sait avec certitude qu'il a été déporté en Bulgarie, maïs qui n'a pu.être rendu aux Serbes malgré les clauses de larmislice: « Cent mille Serbes, dit « le Temps », ont été déportés d’une façon barbare sans précédent dans l’histoire, Les Bulgares les renvoient maintenant en les forçant de partir à pied et en les tuant en roule. »

2

I

s'ÿ trouvait, 15.000.000 de francs; la fabrique de labac ct d'aul'insütut pour limprégnation du «matériel de avec

mettes, 14.000.000 ;

construction à Tchitchevatz et à Kroucheval,

de fer suspendu Jastrebatz-Obilitchevo, et la briqueterie pria, 800.000 fr.; les pertes des mines de Sègne pendant 1leux les dommagces dans les constructions, «dans

années d'occupation,

le chemin de Tchou-

La « Hrvatska- Rijec »

Janez Krek et l'organisation de notre Etat

publie , une conversation très intéressante qu'a eue M. R. Petric

dans son numéro 281

et cela influera sur la structure des partis. Entre temps, l'unification politique fera des progrès. les tendances centrifuges disparaîtront el deux ou trois générations, Si l'hégémonie d'une partie faire senti”, ce qui au commencement, Je crains l’hégémonie serbe

nous deviendrons, au bout de un peuple. réellement unifié. de la nation arrive À se n'est pas certain, ce sera seulement d'autant

Les inslallations, dans la houille exploitée, 16.000.000. En tout,

45.800.000 fr. Les pertes tolales causées aux particuliers ci donc à 155.800.000.

| À l'Etat s'élèvent

6. Armements ef équipements

‘à Ja veille de la guerre l'Etat possédait

avons vu qu Fe tans les magasins militaires pour 95.000.000 d'effets d'équipement, ' environ: 150,000.000

pour 125.000.000 de munitions et de train, €t pour € | de fusils et de canons. Tout cela peut être considéré comme perdiu, pendant la retraïtel À

Nous

car il a €té äümpossible de rien sauver tavers les montagnes d'Albanic. D'où pour l'Etat une perte de 370.000.000.

7. Moyens de communication

cation sont ou gravement «d6tébus les reconstruire. Les foules le passage continuel «es troupes

. Tous les moyens de communi riorés ou anéantis, et l'on devra ! les chemins ont &t6 défoncés par nationales ou ennemies; les ponts et les viaducs sont en grande Partie Cétruits. Il en est de même des voies ferrées, des ponis Fe viadues de chemins de fer et des autres installations. ‘Le matériel des chemins de fer, pour autant qu'il n'a pas été employé Jusqu'à &re mis hors d'usage, est tombé entre les mains del

l'ennemi if i efinifi mt pendant sa retraite bu à Île détrui définitivement p un ME de toute façon, nous me frou-

lemportéra avec lui £'il le peut;

Verons pre >: vi retour. presque rien à notre (A suivre. )

avec feu Janez Kreck, sur Vavenir de l'Etat serbe, croate et slovène.

A la question Serbes dans la Yougoslavi?, suivante :

s'il ne craignait pas l’hégémonie ides le Dr Krek a fait la réponse

__ Ceux qui sont plus capables domineront dans notre Etat. Si les Serbes sont plus capables, il n’est que juste qu'ils dominent. Si vous pensez ce les Serbes, par le simple fait de leur supériorité numérique, auront ‘une voix décisive dans le parlement central, vous perdez de vue certaines choses. Supposons que l'Etat des Serbes, Croates et Slovènes est constitué. La constellation actuelle des paris politiques aura une grande influence aussi &ur les rapports dans le parlement central. D'abord les partis politiques qui auront certaines affinités se rapprocheront. Le parti populaire slovène marchera avec le groupe autour du journal « Novine » et j'espère que parmi des Serbes des tendances analogues politiques let culturelles se manifesteront également, de sorte qu'on aura au parlement quelques cléricaux serbes. Les iibéraux serbes. croates et slovènes agiront d'accord, de même les socialistes. En outre, il est possible que les partis autonomistes soient fondés. qui demanderaient le changement de la Constitution dans le sens fédératif, comme par exemple les radicaux chez les Serbes ou les jpartisans de Startchevitch-Frank Chez les Croates. Des tenlances sociales se feront jour également dans lel‘parlement

les Serbes sont très divisés entre eux let possèdent un nombre anormal de partis politiques. Je lerois que dans aucun Cas üls ne formeront ‘un ‘bloc unique. Prescrire que certains ministres doivent être Croates ou Slovènes, n'aurait aueun sens. puisque les Serbes, s'ils dbtiennent l’hégémonie, nommeront aux postes de minisres leurs créatures et alors qu'est-ce qu'on a gagné? La meilleure solulion c'est d'envoyer au parlement les meilleurs hommes et qu'ils gouvernent le pays. Aucun saragraphe el aucune Consülufon ne peut sauver un peuple incapable, et je ne place pas les Croates ‘et les Slovènes parmi les inctpables. Je suis persuadé qu'ils sauront arriver dans l'administration et dans la représentation à des postes prépondérants.

— Monarchie ou république?

— Cela m'est presque égal. Dans mon âme, je suis républicain, majs si nous adoptons la. monarchie, cela toit être une monarchie républicaine, comme la Norvège. Le roi n’est que le président de république héréditaire et ne possède pas le droit de sanction. Trois principes directeurs doivent guider à Pavenir notre peuple: un peuple, un monarque, un Etat de Beljak à Salonique ®t beaucoup, beaucoup de libertés.

aoins que