La terreur à Paris

LA MISÈRE 101

Le malheur est que leur colère se trompait souvent ou plutôt que ceux sur qui en eût pesé le poids en toute justice savaient les tromper et les lancer surlesaristocrates, prétendus coupables des méfaits commis par les révolulionnaires intéressés à ce que se perpétuassent la révolution et l'anarchie *.

La Commune voulut réprimer ces désordres, la Convention voulut intervenir, mais le peuple criait sur le passage des nombreuses patrouilles: À bas les baïonnettes ! Dans Les tribunes de l'Assemblée, le peuple interrompait les orateurs, protestait énergiquement contre toute sorte de répression et demandait la peine de mort contre les accapareurs.

À l’une des séances de la Convention, une députation des habitants du faubourg Saint-Antoine se présenta à la barre de l'Assemblée et un des orateurs improvisés s’exprima de la façon suivante :

« Nous dénoncons ici les accapareurs en tout genre. Jusqu'aux denrées de première nécessité, tout est sous la

! Si l’on ouvre les journaux£et les brochures écrits par les hommes de la Révolution, on n'y trouve que des malédictions et des cris de haine contre « les accapareurs ».

Aujourd'hui que l’histoire a enregistré tant de ces confidences et d’aveux, il est facile de dévoiler ces hommes qui ne sont autres que les révolutionnaires eux-mêmes et qui, émissaires occultes de ja coterie du Palais-Roval, avaient pour mission d’affoler et de terroriser la France.

Pour en être convaincu, il suffit de lire l’article 2 des statuts du Club des enragés, qui avait son siège au Palais-Royal :

« Il est ordonné de mettre tout en œuvre pour que la. disette « du pain soit totale et pour que la bourgeoisie, comme la el « populaire, soït forcée de prendre les armes. »