La terreur à Paris

LA PRESSE 183

conversation sur un coin de table, et, dit-on, le numéro ainsi fait est laissé sur la carte de Mafs, et de Mafs passe chez Gattey1. »

Il faut avouer que cette conversation devait être bien spiriluelle, ainsi qu'on pourra en juger par les extraits suivants des Actes des Apôtres.

Ï y a au numéro 5 un amusant portrait de Robespierre :

M. de Robespierre est cité dans tout l'Artois comme un auteur classique. Il lui est même échappé des ouvrages de pur agrément que tous les gens de goût ont recueillis ; et nous croyons faire plaisir à nos lecteurs, en leur faisant connaître un madrigal de M. de Robespierre, qui a fait le désespoir de la vieillesse de M. de Voltaire :

Crois-moi, jeune et belle Ophélie, Quoi qu'en dise le monde, et malgré ton miroir, Contente d'être belle et de n’en rien savoir, Garde toujours ta modestie.

Sur le pouvoir de tes appas Demeure toujours alarmée; Tu n'en seras que mieux aimée, Si tu crains de ne l'être pas.

« M. de Robespierre ne se borne pas à la littérature légère. Il dirige le journal intitulé l'Union ou Journal de la liberté. Nous invitons nos lecteurs à lire avec attention la séance du soir de samedi 21. Ce morceau est entièrement dans la manière de Tacite; et, quand on le rap-

! Le Rédeur Français, n° 10.