La terreur à Paris

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LA TERREUR A PARIS

membre du comité de l'instruction publique, eut la gloire peu enviable de faire voter la suppression de la maison de Saint-Cyr. C’était un « repaire de filles d’aristocrates », disait-il. C’est aussi le même cuistre qui, rapporteur de la loi sur l’organisation des écoles primaires, formula le premier des prin_cipes, qui, hélas! ont fait leur chemin depuis :

« Qu'on ne parle plus, disait-il, d'institutions libres, d'enseignement particulier, du droit des pères de famille ; la République doit être le seul dispensateur gratuit des connaissances, l'unique régulateur des intelligences, sous peine de voir se perpétuer dans l'Etat cette odieuse division : les citoyens et les messieurs. »

Ceux qui n'étaient pas trop méchants étaient par trop bêtes. Ils se laissèrent enfermer, martyriser, guillotiner au nom de la liberté, pensant que la postérité vengerait un jour leur mort. Voyez Lasource, député à la Législativeet à la Convention. Il est enfermé à la prison du Luxembourg et ses jours sont comptés. Il occupe ses loisirs forcés à faire un hymne patriotique et à raconter ses aventures avec une crédulité superstitieuse.

Mais je laisse la parole à une Anglaise‘, qui a connu Lasource, prisonnier comme elle au Luxembourg :

* Cité dans Le Girondin Lasource, d'après des documents originaux, par Camille Rabaud,