Lazare Carnot d'après un témoin de sa vie et des documents nouveaux

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exécuteur scientifique, lisait en séance publique de l’Académie des Sciences, l'éloge de Carnot. Il exprima avec insistance la joie patriotique qu'il avait ressentie, en trouvant le département des Pyrénées-Orientales, son pays, parmi les quatorze Collèges électoraux qui envoyèrent votre grand-père, le 27 octobre 1795, au Conseil des Anciens.

C'est avec une émotion, non moins vive, mais plus poignante & pleine d’affliétion, que j'ai lu aussi, sur cette liste historique, le nom de l’ancienne Moselle, mon département paternel. Vous me pardonnerez de rappeler cette “pensée douloureuse dont Gambetta a dit avec raison : « Il faut y songer toujours & nen parler jamais. » Elle est excusable sous ma plume, qui vient d'écrire si souvent le nom de l'Organisateur de la Victoire, du citoyen qui a chassé trois fois l'ennemi hors de France; de l'illustre chef d'armée qui a défendu Anvers avec tant de vaillance et de talent, en 1814, contre les puissances alliées.

Pour bien parler du grand'Carnot, j'ai visité successivement Épertully, Nolay, Autun, Dijon, Presles & Cerny; puis les rues Saint-Florentin et Saint-Louis-en-l'Ile, le quartier du Marais, le Petit-Luxembourg, qu'il a habités à Par