Le Comité de salut public de la Convention nationale
32% LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC à cet effet, le sultan Sélim demandait des officiers instructeurs que le Comité lui envoya (1).
Le Comité eût vu avec joie la Turquie au sud, le Danemark et la Suède au nord, se lancer dans la lutte contre la coalition ; cette prise d’armes eût coïncidé avec un vaste soulèvement des Etats italiens et de la Pologne, où, dans chaque ville, des patriotes promettaient d'appuyer les efforts de la Suède et de la Turquie. Les choses ne se passèrent pas de la sorte. Ce es de diplomatie, qui était préconisé par Hérault
de Séchelles et Barère, déplaisait à Saint-Just ; ce fut un de ses griefs contre le malheureux Hérault de Séchelles.
XVII
Par contre, ce n’est que de la haine que l’on éprouvait à l'égard de l'Autriche et de l'Angleterre. La fureur contre ces deux nations était telle qu'il n’est guère de discours à la Convention, de discussions aux Jacobins, de lettres des départements, où l’on n'invective « Pitt et Cobourg ». Le Comité partageait ces passions. Sur la proposition de Robespierre, les crimes du gouvernement britannique furent mis à l’ordre du jour des Jacobins, et on leur consacra d’interminables séances; nombre de discours violents furent prononcés. Un citoyen propose de les traduire en anglais pour les répandre « sur les bords de la Tamise », et demande que le Comité de salut public soit invité à faciliter cette opération. À un membre qui veut qu'on établisse une distinction entre le peuple anglais et son gouvernement, Robespierre
(1) Les traités avec Alger et Tunis, dépendances de la Porte, furent renouvelés,