Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

7L LE VRAI COMPLOT

L’Autriche-Hongrie en profite pour imaginer une affaire scandaleuse. Elle accuse les Serbes d’avoir odieusement mutilé un de ses représentants, le consul Prochaska. La presse reptilienne de Vienne porte au monde entier ses protestations ét ses lamentations. Le gouvernement austro-hongrois exige, pour l’insulte qu’il prétend lui avoir été faite, une réparation que la Serbie accepte de fournir pour avoir la paix. Un rapport officiel constate cependant que le consul Prochaska n’a jamais été maltraité. À ce moment-là déjà, l'Autriche mène l’Allemagne. « C’est, dit le prince Lichnowski, le comte Mensdorff qui dirigeait la Triple-Alliance à Londres ; j'étais son « second ». Ma tâche consistait à appuyer ses propositions. À Berlin, c’est le comte Szgoenvi, diplomate habile et expérimenté, qui menait les affaires, Il avait pour refrain : « Alors, il y a casus fœderis, » Une fois que je m'étais risqué à mettre en doute la justesse de cette conclusion, je reçus un sérieux avertissement au sujet de mon « austrophobie ».

Pas plus que la machiavélique annexion de la Bosnie-Herzégovine la sournoise provocation Prochaska n'avait donc réussi à amener