Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

FRANÇOIS-FERDINAND ET SERBIE 77

L’état-major autrichien hâta donc ses préparatifs et, en août 1913, croyant être de nouveau prête à agir, la diplomatie autrichienne préméditait une attaque et cherchait à mettre l'Italie dans son jeu (:). L'Italie s'étant récusée, François-Ferdinand guetta, pour envoyer à la Serbie une nouvelle sommation, quelque événement propice. € Aussi, écrit M. Ernest Denis (2), le 17 octobre (1913), nouvel ultimatum de l'Autriche à la Serbie qui, pour arrêter les incursions des pillards albanais, a été obligée d'occuper quelques points stratégiques : Qu'elle retire immédiatement ses troupes ; faute de quoi l'Autriche agira aussitôt. — En dépit de l’empressement avec lequel la Serbie satisfait à sa sommation et de la visite de M. Pachitch qui est accouru à Vienne apporter des paroles de conciliation, le comte Berchtold, dans un discours inqualifiable et qui, entre deux États de force sensiblement égales, eût été considéré comme une déclaration de guerre, critique avec une injurieuse acrimonie le traité

( Déclarations de M. Giolitti au Parlement itälien; 5 décembre 1914.

(2) La. Guerre, par M. ErNEsr Denis, professeur à l’Université de (Paris Librairie Delagrave, éditeur), p. 219.