Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

L'ENTREVUE DE KONOPISCHT 85

vernement britannique ne laisserait pas se régler sans lui les questions coloniales. On avait vu, par contre, lors des derniers froissements européens, que la question austro-balkanique semblait n’intéresser que médiocrement l’Angleterre. « Sir Ed. Grey n'a cessé de répéter que l'opinion publique ne comprendrait pas n’admettrait pas une guerre qui aurait pour cause l'affaire serbe, et qu'il n’interviendrait pas, tant que les cabinets de Vienne et de Belgrade seraient seuls en cause (1). »

Il semblait même, au contraire, que le gouvernement britannique n’eût pas changé d’avis depuis qu’au congrès de Berlin (1878) lord SaHsbury prétendait « qu'il ne fallait pas penser annexer la Bosnie-Herzégovine aux prineipautés voisines et de même race, étant donné le danger qui résulterait de la fusion de plusieurs États slaves dans la Péninsule balkanique. »

François-Ferdinand et Guillaume II en conclurent que c’était à la Serbie qu'il fallait s’en prendre, et ils songèrent à agir en conséquence.

On était ainsi, semble-t-il, engagé dans la

() BE. Dexis, ouvrage cité, p. 19.