Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

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tive au complot serbe et a déclaré que, deux semaines auparavant (donc vers le 20 juin, note de l’auteur), il avait informé le gouvernement bosniaque que cet attentat se préparait. Personne ne l’avait cru. Au lieu de prendre des mesures de précaution, on avait arrêté Grecar. » Cette nouvelle de l’Az Est ne fut pas plus censurée ni démentie que les précédentes, bien qu’on la trouve reproduite dans une bonne partie des journaux austro-hongrois.

On pourrait croire que, connaissant le danger qui le menace, François-Ferdinond, au ‘moment où il part, a pris des mesures en consé-quence. Il n’en est cependant rien. Il refuse absolument de se faire garder par la police. « Le voyage en Bosnie de l’archiduc-héritier, écrit l’officieux Fremdenblait après l'attentat, était une affaire exclusivement militaire. L’exclusivisme allait si loin que le voyage ne fut pas même annoncé par un seul mot au ministère bosniaque (ministre commun des finances). Tous les préparatifs en ont été exécutés par les autorités mulitaires. C’est à elles qu'incombaient également les mesures de sécurité que l’on prend habituellement lors du déplacement de hautes personnalités. » Dans le discours qu'il