Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

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deuxième hypothèse apparaît par conséquent comme la seule admissible. L’Archidue ne craignait pas la conspiration qui le menaçaït. Il semble même qu'il voulait que rien, et surtout la police, n'y pût mettre obstacle.

Si nous en jugeons par les récits officiels transmis à la presse par le K. K. Korrespondenz-Bureau (2), le drame put en effet se dérouler sans entraves. La première relation est du 28 juin, jour même de l'attentat. Elle comprend deux dépêches ainsi conçues : ( Sarajevo 28 juin. — L’archiduc-héritier François-Ferdinand et la duchesse de Hohenberg ont été, au moment où ils quittaient l’hôtel-de-ville, grièvement blessés de plusieurs coups de revolver par un lycéen originaire de Grahovo. » C'était, comme on le voit, assez vague. Le second télégramme fut lancé le même jour. Il était plus précis : « Lorsque ce matin l’archiduc François-Ferdinand se rendait avec sa femme, la duchesse de Hohenberg, à la réception de

() Bureau impérial-royal de correspondance, agence de presse dépendant du gouvernement austro-hongrois et à laquelle se rattache en Hongrie le Hungarische Telegr. und Korrespondenz-Bureau dont nous aurons l’occasion de parler plus loin.