Le drame serbe : octobre 1915 - mars 1916

LES DERNIERS JOURS DE MONASTIR 123

le train, le dernier peut-être. Le ministre de la Guerre de Serbie est sur le quai. Il se rend auprès du général Sarrail. Un officier me dit dans un accès de désespoir : «Mieux eût valu encore pour nous capituler entre les mains de l'Autriche ! » Le train part. Une femme en grand deuil pleure à la portière d’un wagon. Celle-là a perdu à la guerre son père, son mari, ses trois frères, son fils qui avait quinze ans!