Le drame serbe : octobre 1915 - mars 1916

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çais n'avaient pas encore dépasséStroumitza et il ne restait plus à la Serbie pourcommuniquer avec le reste du monde qu'un troncon de voie ferrée déjà menacé par une deuxième armée bulgare en marche vers Uskub. Chez certains l'angoisse crée des mirages. Tantôt c'étaient les Russes quiavaient repris Cracovie, tantôt c'étaient les Roumains qui posaient en dernière heure un ultimatum aux Bulgares. On attendait le salut de choses invraisemblables. Joffre, par dépêche chiffrée, venait de proposer une offensive générale qui dégagerait la Serbie !

Le typhus, endormi par la chaleur de l’été, venait de surgir des boues de l’automne et se dressait menaçant devant les Allemands! On comptait sur la pluie pour arrêter l’envahisseur. On disait aussi : « La retraite est dans le plan! On attire l’ennemi pour le mieux envelopper ! » La légende se substituait à l’histoire. Marco, l'antique héros serbe, était apparu aux soldats de garde devant Pirot, monté sur son cheval