Le général Championnet et l'éducation patriotique : "Recueil des actions héroïques, ou le Livre du soldat français"
mit rectoire avait envoyé un commissaire civil, Fay poult de Maysoncelle, qui commit de nombreuses exactions, Championnet l’expulsa de Naples. Sur la dénonciation du concussionnaire, le général vainqueur fut décrété d’accusation par le Directoire. Championnet, l’idole des Napolitains et de son armée, ne voulut pas résister à l’ordre du gouvernement de son pays. [] quitta Naples secrètement, sans faire connaître sa disgrâce, qui aurait causé une véritable révolution. Aussitôt après son départ, les insurrections et le désordre recommencèrent à désoler ce malheureux pays. Joubert prit généreusement, mais inutilement, parti pour son frère d'armes qu’on incarcéra à la citadelle de Turin.
Pendant ce temps, les armées françaises étaient de nouveau battues en Italie. Le procès de Championnet s’instruisit à Grenoble, sans témoins, sans preuves. Marie-Joseph Chénier, s’élevant contre ces mesures odieuses, s'écria à la tribune des Cinq-Cents : « Si l’on traduit le vainqueur de Naples devant un tribunal français, c'est sans doute pour y faire amende honorable d’avoir renversé le dernier trône d'Italie.»
Le crime de frapper un général patriote sur La dé: nonciation d’un voleur fut épargné au Directoire. La révolution du 30 prairial an VII vint rendre Championnet à la liberté, et son compagnon d'armes Bernadotte, nommé ministre de la guerre, lui donna le