Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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Cependant la cour romaine était dans la consternation. À peine l'ambassadeur était-il parti que le cardinal Doria, littéralement affolé, suppliait, « au nom du pape», le ministre d'Espagne de courir après lui sur la route de Florence « pour tâcher de le ramener à Rome ». D'Azara se déroba, alléguant qu'il lui était interdit par son gouvernement «de se mêler désormais des affaires de Rome (1) ». Rebuté de ce côté, le secrétaire d’État, le même jour, expédiait à Milan un courrier porteur d'une supplique pour le Directoire cisalpin qu'il adjurait « d’'interposer ses bons offices pour les affaires dernièrement arrivées (2) ». Cette seconde démarche n'eut pas plus de succès que la première. Alors, toujours dans la pensée d’apaiser le ressentiment de la République française, le cardinal prescrivit que l’on fit au général Duphot de « magnifiques funérailles ». Le 30 décembre, sa

dépouille mortelle, transportée sur une civière

(1) Lettre du chevalier d’Azara à Joseph Bonaparte, du 29 décembre 1797. (Moniteur du 12 janvier 1798.) (2) Archives historiques de la guerre.