Le Général Moreau (1763-1813)
son principal complice. En 1803 et 1804, associé à Georges Cadoudal et Pichegru,il les perd et se perd lui-même par ses perpétuelles tergiversations et par ses visées ambitieuses. A la fin de sa carrière sitourmentée, nous le trouvons au camp des Alliés, qui les aide à écraser Napoléon, c'est-à-dire, bon gré mal gré, la France elle-même. En cette triste et honteuse conjoncture, la mort, une mort lamentable, le dispense de montrer s'il est capable cette fois de persévérer dans son eu antipatriotique. Ce qui, jusqu'à un certain point, excuse Moreau en 1796 et 1797, c'est l’état d'anarchie profonde où se débattait alors misérablement la France, en proie aux factions sous le Directoire, ce gouvernement sans force ni prestige. Livrés aux excitations des partis, sollicités par l’occasion, tous les généraux de l'époque contractèrent vite des habitudes déplorables d'intervention dans les affaires intérieures du pays, eurent de la peine à repousser des ambitions politiques trop faciles à satisfaire. Pas plus que Moreau et