Le Général Moreau (1763-1813)

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le poids d'une situation fort critique fut porté par Souham et Moreau, surtout par ce dernier, car Souham, très médiocre, eut le bon esprit de se soumettre à un collègue bien supérieur en intelligence et en savoir. L'effort concentrique des ennemis prit Tourcoing comme objectif. Ainsi allaient être coupées les communications avec Lille des deuxdivisionnaires français, toujours postés à Menin et à Courtrai. Moreau contint Clerfayt à gauche. Souham, culbutant tout ce qui se rencontrait devant lui, occupa par une marche rapide Tourcoing avant l'adversaire. Sur ces entrefaites, Bonnaud, sorti de Lille, fondait sur le duc d’York qui, avec les Anglais, essayait de s'interposer entre cette place et Tourcoing; la déroute d'York fut complète. Toute l’armée coalisée, forte de cent mille hommes, dut, avec de grandes pertes, se replier devant soixante-dix mille Français. Telle fut la victoire de Tourcoing (18 mai). Malgré une sanglante et indécise affaire engagée aussitôt après par Pichegru, nous restämes les maîtres de la Flandre.