Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
125 HYMNES
Et toi, Tendresse maternelle, Vertu chère à l'humanité, ÆEntends l’aimable Läberté,
Qui cherche un abri sous ton aile. Elle te dit qu’au bon vieux temps, La femme aux vertus aguerrie, Ne pleuroit jamais ses enfans
Quand ils mouroient pour la patrie.
10 Fructidor.
FÊTE DE LN VIEILLESSE.
D, sur mon front dépourvu
Des ornemens de la jeunesse,
La main de la froide vieillesse
À fait un ravage imprévu.
Trois fois quinze printemps, à peine,
Ont passé devant mes regards;
Monté sur ses couxsiers hagards,
Le temps, aux sombres bords, m’entraîne.
Mes blonds cheveux , par leur couleur,
‘Rivalisoient ceux de l’aurore ;
Déjà mon front en voit éclore
Qui du lys passent la blancheur.
Dans mes yeux s’éclipse la flamme Qu’amour y faisoit resplendir ;
Et des pleurs viennent obscurcir
Ces tendres miroirs de mon ame.