Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols

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Le Cardinal a tout écouté, et je crois pouvoir ajouter, tout accepté. J'ai voulu obtenir. plus qu’un assentiment silencieux et lui ai demandé, puisque sa résolution paraissait prise favorablement, s’il ne pourrait pas donner au Cabinet de Madrid l'assurance immédiate et publique des mesures que nous sollicitions de lui et auxquelles il semblait accéder.

I m'a répondu que: «Désormais il croyait l'affaire en très bonne voie; qu'ily apporterait encore les meilleures intentions; mais que son rapport au Pape n'était pas prêt; Que ce rapport devait de toute nécessité servir de base à la résolution qui serait prise et qu'il lui était impossible de le rédiger avec la précision de termes nécessaire avant l’arrivée de M. Castillo qu'on attendait au reste dans la soirée du lendemain». Le cardinal m'a promis d’ailleurs, par égard pour le désir que vous lui faisiez exprimer, de hâter les travaux préparatoires afin d’abréger le plus possible les délais. Je crois donc sur ce point, Monsieur l’Ambassadeur, la solution à peu près sûre et prochaine, sauf complication venue de Madrid.

Post scriptum.—À propos de l'Espagne le cardinal m'a dit être content de ce que lui apporte M. Castillo, arrivé depuis deux jours et qui doit remettre ces jours-ci à Sa Sainteté une lettre de S. M. la Reine Christine. } 5

De son côté, M. Castillo que j'ai rencontré en revenant de la Secrétairerie d Etat m'a paru plein d'assurance».

«Le rapport de la Rosière avait naturellement été reçu avec d'autant plus de satisfaction à Paris qu’il avait été confirmé par la nouvelle du bon accueil que le Saint-Siège avait fait à la com-

munication dont s’etait acquitté Castillo (1). Pellegrino Rossi lui-

(1). Rome. Volume 985, n° folio 235. Le Département à Rossi, Paris, 5 avril 1845.