Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols
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Clergé. Rome veut s'engager dès aujourd’hui à l’accorder aussitôt que la dotation du Clergé sera assurée. Madrid demande qu’elle l'accorde sur la promesse d’une dotation future, M. Castillo m'a dit qu'il ne désespère pas que le futur (awuira) soit transformé en présent (annuisce), bien qu’à son avis ce changement n'ait pas l'importance qu'on y attache: «Car, dit-il, nous sommes tous d'accord que la ratification est conditionelle, qu'elle dépend de la dotation. Ainsi qu’on dise annuira ou annuisce, les acheteurs savent qu'il n’y a pas de sanation, si le Clergé n’est pas doté et mon Cabinet, loin de s’alarmer de cette forme, devrait s'en féliciter. Je connais les Espagnols. Lorsqu'ils verront la ratification attachée à la condition de la dotation, le Gouvernement trouvera parmi eux et aux Cortes des secours puissants pour le vote que nous désirons. On fera tout ce qui est nécessaire pour voir paraître cette Bulle qui tranquillisera nos consciences. «Au surplus, me dit-il, Rome n'entend pas mettre l'épée dans les reins du Gouvernement espagnol. Une fois la Convention signée, il choisira le moment opportun pour porter la loi aux Cortes. Jusque là, les Espagnols sauront que la ratification est formellement promise et qu’elle dépend d'eux. Et cela calmera les esprits.»
Tel est le résumé des explications que M. Castillo m’a données dans un entretien de deux heures.
Rien que de fort naturel si, en raison même de l'état de la question, de la nature du terrain sur lequel s'étaient placées : les deux Cours, on se trouve une fois de plus en présence d'un nouvel entr'acte de deux mois et si, au bout de ce laps de temps, Guizot, que le Gouvernement espagnol n’a pas manqué de tenir au courant des concessions qu'il est disposé à faire en vue de faciliter un règlement dont il est de plus en plus urgent pour lui de fixer les conditions, charge à nou-
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