Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma
AOG LE THÉATRE-FRANÇAIS PENDANT LA RÉVOLUTION
sition, l’autodafé... par le fer au lieu du feu! Non! bandits! Non! non! ce n’est pas la République, c'est le despotisme! c’est la tyrannie, et de toutes, la pire, la tyrannie de la canaille!
LABUSSIÈRE
Danton l’a rêvée comme toi, la fin des supplices, lui qui disait à Fabricius : « J'aime mieux être guillotiné que guillotineur. » Camille l'a crié comme toi, ce que tu dis-là!.… Et tous deux ont payé deleur tête le crime d’indulgence et de modérantisme ; et pas une voix de la foule n’a protesté contre leur supplice; et c'était Camille, et c'était Danton!
MARTIAL Ah! bon Dieu! Est-ce possible? LABUSSIÈRE
Oh! parbleu!.. si les honnêtes gens avaient la bravoure de leur honnêteté, comme les coquins ont celle de leur scélératesse! Mais la lâcheté humaine et l’égoïsme! chacun ne songe qu’à son propre salut, s’aplatit sur le sol, faisant le mort. Les honnêtes gens gémissent! Certes ! c'est leur fonction, à ceuxlà, de toujours gémir et de ne jamais rien faire ; mais pour arrêter la charrette et crier : à bas l’échafaud!.… Pas un!
MARTIAL
Eh bien! je serai celui-là!
a e ou . . . . . . . . . . , . . - . .