Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma
APPENDICE 409
« publiquement etmaritalement avec cette femme, qui est demeurée enceinte de ses œuvres et est accou« chée, le 18 mai dernier, d’un enfant mâle.
« Attendu que lesdits faits sont de nature à faire admettre la demande en séparation de corps formée par la demanderesse contre son mari,
«Le Tribunal déclare lesdits faits pertinents et « admissibles.
« En conséquence, permet à ladite Caroline Van« hove, femme Talma, de faire la preuve des faits d’in« jures graves par elle articulés,.et ce tant par titres que par témoins, par-devant M. Janod, vice-président, que le Tribunal commet à cet effet, permet « pareillement au sieur Talma de faire la preuve con« traire desdits faits par-devant le même juge-com« missaire, pour ladite enquête faite et rapportée dans « le délai de la loi, être, parles parties, requis et par « le Tribunal, sur les conclusions de M. le Procureur « Impérial, statué ce qu'il appartiendra, etc. etc. »
— L'enquête devant M. Jarry, juge, était fixée au mardi 13 février 1816.
Talrna, né le 11 janvier 1763, avait, lors du jugement, cinquante-trois ans, et Caroline Vanhove, née à La Haye le 10 septembre 1771, quarante-quatre ans et demi. En l’année 1811, elle avait abandonné la scène, devant l’astre naissant de M'° Mars, menaçant de l’éclipser. — Il est à remarquer que ce jugement avait été rendu vinget-sept Jours seulement après le rétablissement de l’Empire, conséquence du retour de l’île d'Elbe, et de la rentrée dans Paris de Napoléon, à la date du 20 mars.
Il est supposable que la gravité des événements politiques qui se succédèrent fut la cause du retard apporté à l'exécution de ce jugement, laquelle ne fut poursuivie que neuf mois plus tard, après la deuxième Restauration, par M®*° Caroline Talma.
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