Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma
TABLE DES MATIÈRES
PREMIÈRE PARTIE. pages.
1. Développements considérables de la comédie et des théâtres de société au XVIIe siècle. — Importance de l’art dramatique dans la littérature. — Appréciations d'auteurs dramatiques modernes : Pailleron. George Sand. et de Corneille en 1636. — Proposition développée par Etienne dans son discours académique : « Le théâtre est l'expression de la société. » — Elle ne reçoit d’application absolument exacte qu'après la transformation de l'état social et l'émancipation de la pensée par la Révolution. — Plan de l'ouvrage. — Sa division en trois phases bien distinctes : La première, De la prise de la Bastille à l'abolition de la royauté. La deuxième comprend la période de la Terreur, jusqu’à la chute de Robespierre. La troisième, du 9 Thermidor (réaction thermi-
dorienne et directoire), jusqu'au consulat. — Etude exclusivement concentrée sur le Théâtre-Français — Son origine, sa formation. — Le Mariage de Figaro considéré comme précurseur de
la Révolution. — Obstacles apportés à sa représentation et efforts de Beaumarchais pour les vaincre pendant plus de deux années. Représentation de la pièce, en septembre 1783, sur le théâtre de société de M. de Vaudreuil, à Gennevilliers, en présence de Beaumarchais et d'un grand nombre de seigneurs de la Cour. — Incidents. —Lecture par Mme Campan à Louis XVI et à Marie-Antoinette de la Folle journée, titre primitifde la pièce. — Refus formel du roi de laisser jouer cette comédie. — Sollicitations et influence de grands seigneurs triomphant de cette résistance. — Aveuglement de la Cour à l’endroit de cette œuvre contenant en germe les principes de la Révolution. — Opinion de Bonaparte. — La reine joue le rôle de Suzanne, devant le roi. — Représentations théàtrales au Petit-Trianon. — Marie-Antoinette élève de Dazincourt. Curieux rapprochements historiques. — Le 27 avril 1784, première représentation de la Folle journée. — Immense succès. — Empres. sement inoui du publie, prenant le théâtre d'assaut. — Perfection de l'interprétation par l'élite de la troupe. — Mlle Ollivier, à 46 ans, crée le rôle de chérubin et excite un enthousiasme sans précédent. — Ses débuts, peu auparavant, dans Agnès de l'Ecole des «4 Femmes, avaient fait pousser un cri d'admiration dans la salle et à dans les chroniques. — Rapprochement avec les débuts, en 1868, ‘ dans le même rôle, de Suzanne Reichemberg, aussi à 16 ans, enthousiasme semblable,exprimé dans les mêmes termes. — Mort prématurée de Jeanne Ollivier. Regrets exprimés par ses nombreux admirateurs. — Epigramme contre Beaumarchais et sa pièce. Manifestation habilement provoquée par lui au théâtre. — La loge
24 à