Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

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internés. Vers Noël, je fus envoyé à Bozen avec un groupe de 1. 000» prisonniers. Un autre groupe de 500 prisonniers fut envoyé à Mérane. À Bozen, j'ai été employé pendant un an dans un atelier de forge où l’on réparait les voitures et les traineaux. Le 9 août, j'ai saisi une occasion pour m'enfuir avec deux camarades el nous avons réussi à passer la frontière suisse à Munster. De là on nous à envoyés chez notre consul à Genève. » Krsra Surrcn, électricien de Belgrade, 28 ans, soldat du génie serbe. Déposition faite à Genève devant la commission serbe le 3 août 1917.

Pendant la retraite de notre armée, J'ai été fait prisonnier avec une dizaine de mes camarades au col de Juchor, département de la Morava. Nous avons élé conduits à Jagodina, puis à Saraortze. Pendant les quatre jours que nous avons rnis pour y arriver, nous n'avons rien reçu à manger cet, comme beaucoup, d'entre nous étaient exténués et obligés de s'arrêter, les gardes les tuaient devant nous à coups de baïonnette et de lance, Nous allions loujours à pied, parce que les chemins de fer étaient détruits. Dans les villages les paysannes voulaient nous donner du pain, mais les gardes les en empêchaient et les baltaient. Arrivés à Smédérévo, nous fûmes immédiatement embarqués et transportés à Kovine. Là, il y avait un millier de nos prisonniers qu'on avait commencé à emmener par groupes à Témechvar. De Kovine, avec un groupe de 1.000 prisonniers, je fus envoyé à Heinrichsgrün, où on nous a logés dans des baraques sordides et froides. Après une dizaine de jours, nous fùmes remplacés par d’autres prisonniers et on nous donna des baraques un peu meilleures. On nous traitait très brutalement ef nous ne recevions jamais les aliments qu'on nous envoyait de chez nous. Je suis reslé à Heinrichsgrün jusqu'au 3 janvier 1916. À ce

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