Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
exécutions, mais, comme il y avait à quelque distance un vignoble, le: témoin disait aux soldats qui lui demandaient où il allait, qu'il se rendait à sa vigne. Les mains des victimes n'étaient pas liées, mais cellesci étaient toujours accompagnées par une compagnie d'infanterie et par une section de cavalerie. Le témoin à pu fixer le chiffre des massacrés par le fait qu'il a pu voir, dans la tente se trouvant sur les lieux et après les exécutions, les listes des tués, listes qui indiquaient leur nombre. De plus, Djourloukoft (le chef des comitad}jis bulgares « travaillant » à Prilep et ses environs), qui demeurait dans sa maison, le lui a confirmé. Le commandant massacreur de la 5e division serait actuellement en prison: » — Axexavnre Por Krosvovrren, 21 ans, de Prilep, recruté par les Bulgares en juillet 1917, sergent dans l’armée bulgare dont il a déserté.
« Le témoin a été blessé et fait prisonnier pendant la retraite de 1915 près de Leskovatz. Il à été envoyé à l'hôpital de Pristina, où il a été traité, avec 17 autres Serbes, dans la section allemande. Après sa guérison on l’a laissé partir chez lui avec une permission écrite. Cependant le témoin n’osait pas rester chez lui car des Turcs, anciens ennemis de sa famille, avaient déjà battu et maltraité son père en lui reprochant d’avoir des fils dans l’armée serbe. En effet, son frère a été aussi dans l’armée. il a fait la retraite et est tombé à Tchéganje. Le témoin se cachait dans le village de Lokotziévo (près de Novi Bazar) et s’est rendu ensuite à Prizren. Dans cette ville il a gagné sa vie comme garcon de café. En 1917, en faisant une rafle pour chercher des recrues, les Bulgares l’ont découvert et enrôlé dans leur armée. Le témoin a entendu dire au régiment qu'on a tué et chassé les blessés serbes des hôpitaux de Pristina.… Sur le front, près d'Ochrida, sa compagnie a fait prison-
Re