Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LES PROSCRITS DE LA RESTAURATION 345

Or, Maison, qui s’était signalé par son zèle royaliste en 1815, qui avait été fait marquis en 1817, pair en 1819, avait donné dans les idées libérales. Dans le procès du complot de 1820, devant la Chambre des Pairs, il avait trop peu dissimulé ses sympathies. On ne l’avait pas seulement accusé d'indulgence, mais encore de complicité. Enfin, depuis, il avait constamment combattu la politique de M. de Villèle.

Charles X aurait préféré Marmont ou Bourmont, noms malheureux aux yeux du peuple, mais agréables à la Cour. De Caux insistait pour un général populaire, connu dans l’armée, aimé du soldat. Le roi céda. Maison fut nommé, il se rendit à Toulon.

Il débuta par une proclamation aux troupes qui ressemblait plus aux fiers manifestes de la République qu'aux tristes ordres du jour de la guerre d’Espagne :

Au quartier-général à Toulon, le 13 août 1828.

SOLDATS,

De concert avec ses alliés, votre Roi vous charge d'une grande et noble mission. Vous êtes appelés à mettre un terme à l'oppression d’un peuple célèbre. Cette entreprise qui honore la France, à laquelle tous les cœurs généreux applaudissent, ouvre devant vous une carrière de gloire que vous saurez remplir, J'en ai pour garants les sentiments et l’ardeur qui vous animent.

1830,ambassadeur à Vienne et à St-Pétersbourg.Ministre en 1835. Murt en 1840,