Les Croates et l'Autriche-Hongrie
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ÊTRE
ET L'AUTRICHE- HONGRIE 59
la langue magyare à la place du latin (1). Comme nous le voyons, la Croatie fut abaisséeaurang d’un comitat hongrois et la Dièle croate perdit toute son importance. Mais plus l'oppression du côlé. des Magyars était vive, plus la résistance des Croates était grande. En voulant éviter la germanisation de Vienne, les Croates se trouvèrent devant le magyarisme qui les menaçait sérieusement. Pour la première fois, à la vue de ce grand danger, les Croates ouvrirent les yeux. Déjà à la Diète de Zagreb, en 1808; ils avaient fait ressortir que la ville de Rieka faisait partie intégrante de la Croatie; constatation qui fut confirmée dans la même année par l’empereur François [® (2).
Quand la Dalmatie, par le traité de Vienne en 1815, fut soumise à l'Autriche, les Croates et les Serbes, se basant sur ce fait qu’antérieurement elle faisait partie du royaume de Croatie, s’attendaient alors qu’elle fût unie (3). Au cours du XIX°siècle, malgré toutes les promesses de Vienne, la Dalmatie
resta comme un pays de couronne séparé, soumise à l'Autriche.
(1) Enchiridion, 191-795.
(2) SULEK, 0p. cit., 233-239,
(3) Déjà deux mois après la chute de la République de Veniseles Serbo-Croates de Dalmatie demandèrent (le {0 juillet 1797), la réunion de la Dalmatie au royaume de Croatie, mais cette demande fut vivement combattue par le chancelier autrichien Thugut (Conte Luier Vornovicx, Dalmazia, Italia ed unita lugoslava (1797-1917) Genève-Lyon 1917, p. 38,